En monnaies locales, la croissance atteint même 8,9%, a indiqué Givaudan mardi dans un communiqué. Ces résultats correspondent aux attentes des analystes. La division Parfumerie a vu ses ventes augmenter de 9% à 1,9 milliard de francs (+10,5% en monnaies locales) et la division Arômes de 5,4% à 2,2 milliards (+7,5% en monnaies locales), a précisé le groupe dans un communiqué.
"Nous sommes parvenus à atteindre tous nos objectifs d'intégration et avons réalisé d'excellents résultats en 2010. En tant que leader incontesté du marché, nous entrons désormais sereinement dans une nouvelle ère de croissance rentable", a commenté le directeur général de Givaudan, Gilles Andrier.
Progression du résultat d'exploitation
L'EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) a augmenté sur une base comparable, hors coûts d'intégration et de restructuration, à 963 millions de francs, après 820 millions en 2009, soit une marge de 22,7% contre 20,7% et une progression de 18,4% en monnaies locales. Le résultat d'exploitation a augmenté à 556 millions contre 460 millions en 2009, en tenant compte de 99 millions de coûts d'intégration et de restructuration. Sur une base comparable, il a augmenté de 25,5% en monnaies locales.
La marge d'exploitation a, elle, progressé à 15,5% en 2010, contre 13,3% en 2009, essentiellement du fait de l'accroissement des ventes et de la réduction proportionnelle des charges. Le total des investissements nets en immobilier, usines et équipement s'élevait à 105 millions, contre 85 millions en 2009, surtout en raison des investissements destinés à la nouvelle usine de production d'arômes pour entremets salés en Hongrie.
Intégration et restructuration
L'an dernier, Givaudan a annoncé la rationalisation de sa production d'entremets salés au Royaume-Uni et en Suisse. Quelque 120 emplois vont être supprimés à Kempthal, près de Zurich, pour concentrer cette activité en Hongrie d'ici à 2013. L'an passé, Givaudan a mené à bien l'intégration de Quest International, amorcée en 2007. La mise en commun des opérations des deux sociétés se traduit par des économies annuelles de 230 millions de francs. Le total des coûts de l'intégration s'est élevé à 440 millions.
Lors de l'assemblée générale des actionnaires le 24 mars, le conseil d'administration proposera un dividende en numéraire de 21,5 francs par action au titre de l'exercice 2010. Il s'agira de la dixième hausse consécutive en dix ans, depuis la première cotation de Givaudan à la Bourse suisse en 2000.
A moyen terme, Givaudan confirme sa volonté d'atteindre une croissance organique de 4,5% à 5,5% par an sur la base d'une croissance du marché estimée à 2% ou 3% et d'acquérir de nouvelles parts de marché au cours des cinq prochaines années. Sa stratégie de croissance est axée sur trois piliers: marchés en développement, santé et bien-être ainsi que gains de parts de marché sur des segments et auprès de clients ciblés. Le groupe emploie 1600 personnes en Suisse, dont 800 à Genève, et 8500 dans le monde.
ats/ps
Hausse des prix attendue
Malgré ces bons résultats, les déclarations de la direction de Givaudan concernant les prix ont jeté un froid. Pour 2011, la société s'attend à une forte augmentation des prix des matières premières et indique qu'elle procédera aux ajustements nécessaires.
En conséquence, l'action Givaudan a ouvert en baisse marquée à la Bourse suisse. Le titre a lâché jusqu'à 2,6% dans les premiers échanges, avant d'évoluer vers -2% en milieu de matinée dans un marché d'ensemble stable. Pourtant, la performance du groupe, à peu près conforme aux attentes, est qualifiée de solide.