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Des prévisions de croissance optimistes pour 2011

On affiche son optimiste sur la Paradeplatz de Zurich, le temple de la finance helvétique. [Alessandro Della Bella]
On affiche son optimiste sur la Paradeplatz de Zurich, le temple de la finance helvétique. - [Alessandro Della Bella]
Les spécialistes du Credit Suisse revoient à la hausse les prévisions de croissance pour 2011. Ils tablent désormais sur une augmentation du produit intérieur brut de 1,9%, alors qu'ils envisageaient une progression limitée à 1,2% en automne dernier.

La demande mondiale de produits suisses reste ferme, ce qui compense l'effet négatif de la force du franc, note le Credit Suisse lundi pour expliquer ce changement des prévisions de la croissance. L'effet indirect de cette vigueur du franc est par ailleurs le maintien d'un taux d'intérêt à un bas niveau, qui devrait soutenir les investissements.

Le Credit Suisse souligne que de nombreux risques intégrés dans les prévisions de croissance en juillet 2010, comme la mollesse conjoncturelle Outre-Atlantique ou un possible krach immobilier en Chine, se sont estompés. Selon les spécialistes du Credit Suisse, les quelques rares turbulences encore traversées sur les marchés financiers ont de moins en moins d'impact sur l'économie réelle.

Le chômage devrait encore décroître

La banque table sur une progression de 3,5% des volumes exportés. Le bâtiment profite plus fortement que prévu de la faiblesse du taux d'intérêt. La consommation devrait elle aussi être plus soutenue qu'attendu, et atteindre 1,7% au lieu de 1,2%, essentiellement en raison d'une forte dynamique migratoire, mais aussi du fait du redémarrage de la conjoncture.

Le chômage, qui s'est inscrit à 3,9% en 2010, devrait poursuivre sa décrue. Les économistes du Credit Suisse revoient par ailleurs leurs prévisions d'inflation pour 2011 à la hausse. Elles passent de 0,7% à 1,1%.

Reste que tout danger n'a pas disparu, précise le numéro deux bancaire suisse. A commencer par un risque de mauvaise allocation eu égard aux derniers paquets budgétaires et conjoncturels arrêtés en Europe et aux Etats-Unis. Sans compter celui constitué par l'ampleur des flux de liquidités, causée par des politiques monétaires accommodantes.

agences/boi

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Les autres indicateurs disent la même chose

Le Credit Suisse n'est pas seul à réviser ses prévisions de croissance économique pour la Suisse cette année.

En l'état, l'UBS table sur un taux de 2,3%, alors que le KOF zurichois attend 1,9% et l'institut BAKBASEL 1,7%.

La Banque nationale suisse anticipe de son côté un prudent 1,5%, après les 2,5% de 2010.