Modifié

La sortie de récession a été plus vive que prévu

03-01, pib, key.JPG [Martin Ruetschi]
La consommation des ménages a augmenté de 0,3% au dernier trimestre de 2010. - [Martin Ruetschi]
L'économie suisse a connu une vigoureuse croissance l'an passé. Le produit intérieur brut (PIB) réel a bondi de 2,6%, après un repli de 1,9% en 2009. Au seul quatrième trimestre, il a augmenté de 0,9% par rapport aux trois mois précédents.

La sortie de la récession de 2008-2009 se révèle plus vive que prévu, selon les chiffres publiés mardi par le Secrétariat d'État à l'économie (SECO). Entre octobre et décembre, le PIB a même progressé de 3,1% en variation annuelle.

Ces premières estimations se révèlent supérieures aux attentes. Les économistes consultés par l'agence financière AWP anticipaient une croissance de 0,0% à 0,6% entre octobre et décembre en comparaison au troisième trimestre et de 2,3% à 3,0% sur un an. En deuxième estimation, le PIB a finalement crû de 0,8% au troisième trimestre 2010 au regard du précédent, contre 0,7% annoncé initialement.

Les dépenses des ménages ont augmenté

Sur les trois derniers mois de l'année écoulée, les investissements, les exportations de marchandises ainsi que la consommation privée (+0,3% au regard du troisième trimestre) ont tout particulièrement contribué à la croissance.

Les dépenses des ménages en produits alimentaires, habillement, transports, communication et santé ont augmenté. Celles des biens et services divers ont, en revanche, accusé un repli pour la première fois de l'année. Dans le secteur public, elles ont progressé de 1,2%.

Les investissements se sont accrus, eux, de 4%. Dans les biens d'équipement, ils ont bondi de 6,3% - une croissance portée largement par les secteurs de l'horlogerie, des instruments de précision et médicaux. La construction a également évolué favorablement, mais plus faiblement (+1,2%).

Bond des exportations de marchandises

Pour leur part, les exportations de biens et de services ont reculé de 0,3%. Dans le détail, les premières ont gagné 3,2% - une hausse nettement supérieure à celle des deux trimestres précédents et qui provient de l'industrie chimique notamment, relève le SECO. A contrario, les secondes se sont contractées de 5,8%.

Les importations ont avancé de 0,6%. Côté marchandises, elles ont progressé de 1,3%. Côté services, elles ont chuté de 4,4%.

Sur le plan de la production, industrie (+1,5%), services financiers (+1,0%) et construction (+0,9%) ont largement soutenu la hausse trimestrielle. Le domaine regroupant le commerce, l'hôtellerie, la restauration (+0,7%) et les services publics (+0,5%) ont également enregistré une hausse. Seule l'agriculture a décliné (-2%).

Pour l'année dernière, les exportations de services, la consommation des ménages et les investissements ont porté la croissance, précise le SECO. Du côté de la production, l'industrie, les services financiers et aux entreprises ont inscrit des progressions marquées.

ats/ant

Publié Modifié

Croissance moins forte en 2011

Selon ses prévisions de décembre, le SECO s'attend pour 2011 à une croissance de 1,2%, en raison notamment d'un ralentissement des exportations. Baisse de la demande externe et valorisation du franc pèseront. Les experts de la Confédération publieront leurs prochaines estimations le 17 mars prochain.

La Banque nationale suisse (BNS), prudente également, prévoit un PIB en croissance de 1,5% pour cette année. D'une manière générale, les banques et autres instituts de recherche conjoncturelle tablent sur des taux plus élevés.