"Swatch Group a déjà augmenté ses effectifs de 1600 personnes en 2010, en comprenant l'international. Cette année, nous allons avoir besoin de 1.000 à 1.500 personnes additionnelles rien qu'en Suisse. Et encore, c'est une estimation prudente", explique le patron Nick Hayek dans un entretien publié mardi par "Le Temps".
Nouvelles usines
L'incroyable dynamique du groupe se poursuit, souligne encore le patron de Swatch, à tel point qu'il n'arrive plus à suivre la demande. "Nous devrons augmenter les capacités de production de nos usines et même en construire de nouvelles".
La demande apparaît particulièrement forte dans la fabrication d'aiguilles, note le patron de Swatch Group. Universo, à La Chaux-deFonds, a ainsi engagé et formé 180 personnes en 2010. Cet accroissement est néanmoins insuffisant, dans la mesure où le groupe prévoit de construire un nouveau bâtiment dans la métropole horlogère.
Franc fort
D'autres investissements sont annoncés à Boncourt (JU), Granges (SO), Sion et au Tessin. Evoquant les marques, Nick Hayek révèle qu'Omega devrait "assez rapidement" s'approcher des 3 milliards de francs de chiffre d'affaires. Derrière, Breguet, Longines, Tissot et Swatch sont tout proches du milliard.
Au chapitre des préoccupations, Nick Hayek mentionne évidemment la force du franc qui "nous prive de bénéfices dont nous avons besoin pour investir". Concernant l'Afrique du Nord, il ne se montre pas inquiet tout en déplorant le fait que plusieurs partenaires en Egypte aient été vandalisés.
agences/jbu
Jolis chiffres en 2010
En 2010, Swatch Group a dégagé un bénéfice net de 1,08 milliard de francs.
Ce résultat représente une progression de 41,5% par rapport à 2009 et de 6,4% par rapport au précédent record enregistré en 2007.
Le groupe entend franchir à moyen terme la barre des dix milliards de francs de chiffre d'affaires.
Cette année, le numéro un mondial de l'horlogerie table sur un chiffre d'affaires dépassant les 7 milliards de francs.