Soumis à l'Autorité fédérale de surveillance des marchés
financiers (FINMA), PostFinance devra satisfaire aux normes en vigueur pour la création d'une société anonyme (SA). Son porte-parole a confirmé vendredi que le prestataire de services
financiers de La Poste
estimait actuellement le montant nécessaire à 3,5 milliards de francs.
Capital partagé avec la Poste
Le groupe La
Poste dispose de plus de 4 milliards de francs de capital
propre. En 2012,
ce capital sera réparti entre les deux entités. Selon le patron du géant jaune Jürg Bucher, La Poste en garderait 1,6
milliard, le reste allant à PostFinance. L'établissement financier serait ainsi
doté d'environ 2,5 milliards de capital propre pour ses débuts.
Selon le porte-parole de PostFinance, il compte atteindre le seuil qui sera fixé en dernier ressort par la FINMA en y affectant des
parts de ses bénéfices. À l'instar d'autres établissements financiers, PostFinance
devrait aussi disposer d'un délai pour la constitution d'un capital propre.
Long processus
Jürg Bucher estime à trois ans environ la durée du
processus. En 2010, PostFinance a dégagé un bénéfice record de 575 millions de
francs, et entend le consolider au-dessus des 500 millions durant les années à
venir. L'établissement a contribué lors des derniers exercices à hauteur
d'environ 60% aux bénéfices du groupe La Poste, dont les résultats seront publiés le 31
mars.
Le Parlement a décidé de soumettre PostFinance au contrôle
de la FINMA.
L'établissement devra par conséquent obtenir une autorisation
conforme à la loi sur les banques. La loi sur les postes ne permet toutefois
pas à PostFinance d'offrir l'ensemble des prestations d'une banque, notamment
pour ce qui concerne les crédits et hypothèques. Actuellement, elle coopère par
conséquent avec des banques pour compléter sa palette de produits financiers.
ats/vkiss