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Le chômage continue de reculer en Suisse

Fin février, 172'999 personnes étaient inscrites auprès d'un ORP.
L'ensemble des demandeurs d'emploi inscrits dans les offices régionaux de placement atteint 205'989 personnes.
Le chômage en Suisse a repris sa décrue en février, interrompue l'espace de trois mois. Le nombre de chômeurs a reculé de 5459 par rapport à janvier à 143'325. Le taux de chômage revient à 3,6%, contre 3,8% le mois précédent. Et les perspectives sont favorables.

La situation tend donc à s'améliorer lentement mais sûrement sur le front de l'emploi, même s'il demeure plus de 140'000 chômeurs en Suisse. Leur effectif a ainsi reculé de 17,2% au regard du mois de février 2010, soit de 29'674 personnes, a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

La contraction est plus forte encore pour le chômage des jeunes, les 15-24 ans qui profitent en général en premier de la relance. Le nombre de chômeurs de la catégorie, à savoir 21'280, a diminué de 5,2% (1170 personnes) sur un mois et même de 26,3% (7594 individus) en l'espace d'un an.

Reflet de la reprise

"La baisse reflète la vigueur de la reprise conjoncturelle", analyse Serge Gaillard, chef de la Direction du travail au SECO, contacté par l'ATS. Les bonnes conditions météorologiques ont par ailleurs permis au secteur de la construction de démarrer plus tôt ses activités.

L'ensemble des demandeurs d'emploi inscrits à fin février auprès des offices régionaux de placement (ORP) s'est lui contracté de 4927 à 205'989. La catégorie inclut, outre les chômeurs, les personnes bénéficiant de gains intermédiaires ou d'une formation. Sur un an, le recul atteint 12,6% ou 29'678. Le nombre des places vacantes annoncées aux ORP a pour sa part augmenté de 3043 en février pour s'inscrire à 20'964.

En janvier, le nombre de chômeurs n'avait connu qu'une très modeste hausse de 148. Au cours des deux mois précédents, décembre et novembre, il avait déjà progressé.

Début 2010, le taux de chômage touchait encore 4,5% de la population active et plus de 175'000 chômeurs, reflétant la récession qui a affecté l'économie suisse entre la mi-2008 et la mi2009. Depuis, la croissance a rebondi avec un produit intérieur brut (PIB) réel en hausse de 2,6% l'an passé. De plus, tous les prévisionnistes ont relevé leurs attentes pour 2011.

Légère baisse en vue

Reste que le chômage suit les mouvements conjoncturels avec un décalage certain. Du coup, il faut passablement de temps pour que l'impact de la dernière crise, encore douloureux pour nombre de personnes, ne se résorbe.

"Le taux de chômage diminuera encore ces prochains mois", avance Serge Gaillard. Mais la croissance moins vive attendue cette année par rapport à 2010, conjuguée à l'impact négatif de la force du franc sur les exportations, ralentira le phénomène. C'est pourquoi ce taux devrait stagner à un moment donné à 3,4%, selon lui.

Reflet du rebond économique, le chômage partiel, auquel les firmes ont beaucoup recouru au plus fort de la crise, est largement retombé. Les réductions de l'horaire de travail concernaient en décembre 2010 encore 6390 personnes et 817 entreprises, contre des valeurs respectives de 39'646 et 2931 un an plus tôt. Toujours en décembre, le SECO signale que 3131 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l'assurance chômage.

ats/cab

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Baisse dans tous les cantons romands

Le nombre de chômeurs a diminué en février dans tous les cantons romands.

Le reflux le plus marqué est intervenu en Valais, avec une baisse saisonnière de 954 par rapport à janvier à 6387, pour un taux de chômage en recul de 0,7 point à 4,6% de la population active.

Derrière, le canton du Jura a vu son taux de chômage se contracter de 0,3 point à 4,6%, pour un nombre de chômeurs de 1557 (125), a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Vaud et Neuchâtel ensuite ont enregistré des baisses de 0,2 point pour des taux respectifs de 5,5% et de 5,9%.

Le canton de Vaud dénombrait encore à fin février 18'407 chômeurs (-541 sur un mois). Celui de Neuchâtel, dont le taux de chômage confirme au passage sa décrue après être monté largement à plus de 7% au plus fort de la crise, comptait lui 5102 chômeurs (-176).

A Fribourg, le nombre de chômeurs a reculé de 171 pour s'établir à 3882. Le canton, comme depuis longtemps, demeure le canton romand le moins touché par le phénomène avec son taux de chômage de 3,1% (0,1 point sur un mois).

Genève pour sa part a également vu son taux de chômage diminuer de 0,1 point à 6,8%, toujours le coefficient le plus élevé de Suisse. Le nombre de chômeurs dans le canton du bout du lac s'est contracté de 279 pour revenir à 15'011.

Enfin, Berne affichait un taux de chômage de 2,6% à fin février, en recul de 0,1 point par rapport à fin janvier. Le nombre de chômeurs se montait à 13'509, un effectif en baisse de 666.