Pour le directeur de l'Office fédéral des transports, c'est le prix à payer notamment pour des infrastructures de qualité. "L'offre et la qualité augmentent et le système de transports publics coûte cher", argumente Peter Füglistaler.
"Quelqu'un doit payer pour cela", ajoute-t-il dans le sillage des projets annoncés par la conseillère fédérale Doris Leuthard en janvier dernier.
Une adaptation par étapes
L'adaptation de prix sera progressive. La première étape est le financement des infrastructures, qui entraînera une hausse du tarif des billets de 10% d'ici 2017. Il faudra ensuite ajuster encore les prix en fonction des besoins des entreprises de transports.
Selon Peter Füglistaler, les réactions des gens sont compréhensibles, mais il faut bien convenir que les prix des transports publics sont actuellement "très bon marché". Le directeur de l'OFT a aussi défendu la réduction de la déduction fiscale des frais de transports. Le Conseil fédéral veut la limiter à environ 800 francs.
Ceux qui se déplacent beaucoup doivent payer plus
Les gens qui se déplacent à pied, à vélo ou avec les transports publics sur de courtes distances paient plus d'impôts que les pendulaires qui effectuent de grandes distances en voiture ou en train, explique Peter Füglistaler.
"Nous estimons que ceux qui se déplacent beaucoup et profitent d'une offre en constante amélioration doivent payer davantage". Cette mesure doit rapporter 250 millions de francs par an à la Confédération.
Quant à la différenciation tarifaire entre heures de pointe et heures creuses, elle prendra encore du temps. Une billetterie électronique complète est nécessaire. "Il faudra attendre encore quelques années avant qu'un tel système soit au point", selon le directeur de l'OFT.
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