La BCE n'avait plus relevé son principal taux directeur depuis juillet 2008 et celui-ci stationnait à 1%, son plus bas niveau historique, depuis mai 2009.
Poussée de l'inflation en cause
L'institution monétaire avait multiplié ces dernières semaines ses avertissements sur un relèvement imminent de son taux pour répondre à la poussée de l'inflation en zone euro, malgré les graves difficultés persistantes de certains Etats.
En mars, les prix ont progressé de 2,6% en zone euro, dépassant pour la quatrième fois consécutive l'objectif de moyen terme de la BCE d'une inflation proche mais inférieure à 2%.
La BCE a également relevé jeudi de 25 points de base ses deux autres taux directeurs: le taux de prêt marginal, qui passe de 1,75% à 2%, et le taux de dépôt, qui passe de 0,25% à 0,50%. Le taux de prêt marginal est celui auquel la BCE fournit aux banques des prêts d'urgence de 24 heures. Le taux de dépôt rémunère les disponibilités que les banques peuvent lui prêter, sans limitation de montant ni de durée.
Le président de la BCE Jean-Claude Trichet doit s'exprimer lors d'une conférence de presse au siège de Francfort.
ats/afp/cer
L’Espagne exclut une contagion portugaise
Après la demande d’aide financière effectuée mercredi par le Portugal auprès de la Commission européenne, la ministre de l'Economie espagnole Elena Salgado a exclu jeudi tout "risque de contagion" sur la radio nationale Cadena Ser.
"Nous sommes une économie beaucoup plus grande" que l'économie portugaise, "beaucoup plus diversifiée et avec un potentiel beaucoup plus grand, nous faisons des réformes importantes à un rythme plus rapide que le Portugal", a-t-elle affirmé.
L'Espagne a toujours exclu ces derniers mois la possibilité de devoir recourir à l'aide internationale dans le sillage de la Grèce et de l'Irlande, alors que les marchés s'inquiétaient de ses difficultés à relancer son économie en crise et redoutaient une contagion.
Après des mois de résistance, le gouvernement socialiste portugais s'est résolu mercredi à adresser une demande d'aide financière à la Commission européenne. Cette demande pourrait s'élever à environ 75 milliards d'euros, selon l'estimation faite fin mars par le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker.