Nonante banques européennes, représentant plus de 65% des actifs bancaires de l'UE, participeront aux nouveaux tests destinés à mesurer leur solidité en cas de choc économique, a annoncé vendredi à Londres l'autorité chargé de superviser ces tests.
Cette épreuve est avant tout destinée à rassurer les marchés alors que le système financier de la zone euro traverse une nouvelle phase de turbulences. 91 banques avaient subi des tests l'an dernier, mais ceux-ci avaient été vivement critiqués pour leur manque de sévérité.
Forte présence espagnole
Certaines de ces banques ont depuis disparu, en raison notamment de mouvements de fusions ou d'acquisitions. Toutes celles existant encore passeront à nouveau l'épreuve. En revanche, selon l'Autorité européenne de supervision des banques (EBA), quatre établissements ont été ajoutés à la liste: un autrichien, un danois, un irlandais et un norvégien.
L'objectif, a rappelé l'EBA dans un communiqué, est de tester globalement "plus de 65% des actifs bancaires européens" et au moins 50% des actifs dans chaque pays de l'Union européenne. Le pays le plus représenté sur la liste est de loin l'Espagne, avec 24 établissements bancaires, devant l'Allemagne (13). Les tests étant limités au pays membres de l'UE, aucune banque suisse n'est présente dans la liste.
Manque de crédibilité
Les résultats des nouveaux tests doivent être connus avant la fin du mois de juin. Pour réussir l'examen, les banques devront pouvoir justifier d'un ratio minimal de 5% de capitaux propres "durs" (core Tier 1) en cas de choc économique pour réussir l'épreuve, un critère plus sévère que l'an dernier, selon l'EBA.
Seules 7 banques avaient échoué aux tests de l'an dernier (5 espagnoles, 1 allemande et 1 grecque) mais, quelques mois plus tard, deux grandes banques irlandaises ayant pourtant réussi l'épreuve se trouvaient au bord de la faillite et étaient renflouées.
afp/mre