En mars, le premier constructeur mondial, Toyota, a sorti de ses chaînes 129'491 véhicules au Japon, soit 62,7% de moins que l'an passé à la même époque. La production de son concurrent Nissan a dans le même temps accusé un plongeon de 52,4% dans l'archipel, à 47'590 unités, et Honda n'a assemblé que 34'754 véhicules au Japon, soit 62,9% de véhicules de moins sur un an.
Les constructeurs d'automobiles japonais souffrent d'une pénurie de pièces détachées qui les oblige à ralentir la cadence ou à stopper leurs chaînes dans l'ensemble de l'archipel, en raison du séisme de magnitude 9 et du tsunami géant du 11 mars qui ont endommagé ou détruit les usines de leurs fournisseurs dans la région du Tohoku, tout au nord du pays.
Naoto Kan essuie un revers électoral
Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, vivement critiqué pour sa gestion de la crise nucléaire, est ressorti fragilisé les élections locales de dimanche au cours desquelles son parti a perdu du terrain. Depuis plusieurs mois, le Premier ministre de centre-gauche dégringole dans les sondages et est même contesté au sein de sa propre formation, le Parti démocrate du Japon (PDJ).
Sa gestion du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est du pays le 11 mars et entraîné un accident majeur à la centrale nucléaire de Fukushima n'a pas, loin s'en faut, amélioré son image, même si la mobilisation face à cette catastrophe lui a offert une forme de répit sur le plan politique. Globalement, les candidats soutenus par le parti au pouvoir ont perdu du terrain lors de la deuxième vague d'élections locales de dimanche, deux semaines après un premier round déjà défavorable au PDJ.
"Nous redoublerons d'efforts"
Le PDJ, qui garde le contrôle de la Chambre des députés, a fait l'objet d'une nouvelle salve de critiques lundi au Parlement, où le chef du gouvernement a reconnu que les résultats électoraux étaient décevants. "Nous prenons au sérieux ces résultats électoraux", a déclaré Naoto Kan. "Le gouvernement continuera de déployer tous les efforts nécessaires pour faire face au la catastrophe nucléaire et mener à bien la reconstruction".
Plusieurs candidats antinucléaires l'ont emporté lors des élections qui visaient à renouveler 73 maires et plusieurs centaines d'assemblées locales. La semaine dernière, Katsuya Okada, numéro deux du parti au pouvoir, a réaffirmé que son pays ne pouvait se passer de l'énergie nucléaire, jugeant cependant nécessaire de "réfléchir au calendrier de construction" des centrales sur l'archipel.
agences/mej