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UBS: 1er trimestre bien meilleur que prévu

UBS a renoué avec les bénéfices en 2010, après avoir plongé dans le rouge les trois exercices précédents. [Steffen Schmid]
La banque avait indiqué en mars avoir renoué avec les bénéfices en 2010. - [Steffen Schmid]
Après avoir renoué l'an dernier avec les chiffres noirs, UBS a enregistré un bénéfice de 1,8 milliard de francs au premier trimestre 2011, une performance supérieure aux attentes. La nette hausse des afflux d'argent confirme un retour de confiance de la clientèle, a souligné mardi la grande banque.

Au 1er trimestre 2011, UBS a réalisé un bénéfice net de 1,8 milliard de francs. La performance ressort en baisse de 18% par rapport à la même période de l'an passé, mais en progression de 7% par rapport au trimestre précédent. Le tassement en variation annuelle reflète essentiellement l'augmentation des salaires ainsi qu'une charge fiscale de 426 millions.

Le résultat "dilué" par action se situe à 0,47 franc, contre 0,43 franc au quatrième trimestre 2010. Le résultat avant impôts est quant à lui passé de 1,2 à 2,2 milliards de francs.

Afflux de fonds

Les afflux nets de fonds ont atteint 22,3 milliards de francs, contre des afflux de 7,1 milliards au 4e trimestre 2010 et des sorties de capitaux de 18 milliards au premier trimestre 2010, a indiqué mardi le numéro un bancaire helvétique dans un communiqué. Les analystes s'attendaient à un afflux net de capitaux de près de 11 milliards de francs.

Toutes les divisions ont enregistré des entrées nettes d'argent frais. En Suisse, la gestion de fortune a enregistré des afflux nets d'argent frais de 2,2 milliards de francs, contre 1,1 milliard au trimestre précédent. La division de la banque d'affaires Investment Bank s'est aussi nettement reprise, son résultat avant impôts passant de 100 à 835 millions de francs en l'espace de trois mois.

Au regard du trimestre précédent toujours, la division de la gestion de fortune aux Amériques, Wealth Management Americas, a elle aussi regagné des couleurs. Son résultat avant impôts s'est inscrit à 111 millions de francs, après une perte de 32 millions entre octobre et décembre 2010.

"Je suis satisfait de nos résultats étant donné l'activité de marchés au premier trimestre et je me réjouis particulièrement de la hausse des afflux d'argent frais venant confirmer le retour de la confiance des clients", a commenté le patron d'UBS Oswald Grübel.

Stabilité en vue

UBS s'attend à une stabilité des volumes de négoce d'actions au cours du deuxième trimestre. La volatilité des cours continuera d'offrir des opportunités d'achat pour les clients et les gestionnaires de placement. Et la volatilité des taux de change devrait se poursuivre en raison des inquiétudes concernant la dette souveraine en Europe et les développements au Moyen-Orient et au Japon. En Suisse, le niveau des taux d'intérêt à court terme devrait rester faible.

Pour mémoire, UBS a renoué avec les chiffres noirs l'an passé. Elle avait subi une perte nette de 2,74 milliards en 2009, notamment en raison d'un résultat décevant pour la division de la banque d'affaires Investment Bank.

ats/ap/bri

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Investisseurs satisfaits

Les investisseurs ont visiblement apprécié la performance affichée par UBS au premier trimestre 2011, malgré un bénéfice net en repli en comparaison annuelle.

Vers 09h09, l'action de la banque s'envolait de 5,24% par rapport à la clôture de jeudi à 17,46 francs. Dans le même temps, l'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) gagnait 0,32%.

Oswald Grübel menace le gouvernement

Le patron d'UBS, Oswald Grübel, exige une large discussion sur les conséquences de la nouvelle réglementation bancaire proposée par le Conseil fédéral, qui, selon lui, représente une attaque contre l'ensemble de l'économie.

"Notre maison mère est basée en Suisse et nous souhaitons y rester", a-t-il indiqué. Mais si les exigences en matière de fonds propres devaient être deux fois plus sévères qu'à l'étranger, cela aurait des conséquences sur les affaires de la banque. Certaines activités pourraient être déplacées.

Interrogé mardi sur les ondes de la radio publique alémanique DRS, Oswald Grübel a expliqué que Credit Suisse ne s'opposait pas directement aux nouvelles exigences car le numéro deux dispose de structures différentes de celles d'UBS.