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La Fed maintient son soutien maximal à la reprise

Ben Bernanke a annoncé que la Fed allait maintenir sa politique monétaire afin de soutenir l'économie américaine. [Susan Walsh]
Ben Bernanke a annoncé que la Fed maintenait sa politique monétaire afin de soutenir l'économie américaine. - [Susan Walsh]
La Fed a annoncé qu'elle maintenait son taux directeur quasi nul et qu'elle ne comptait pas le relever de sitôt. Elle espère ainsi réduire le coût du crédit et inciter au maximum les ménages à consommer. La reprise de l'économie américaine se fait toujours attendre.

La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a confirmé mercredi qu'elle comptait soutenir au maximum de ses capacités jusqu'à la fin du mois de juin la reprise de l'économie américaine. Or celle-ci a nettement ralenti au premier trimestre.

A l'issue de deux jours de réunion à Washington, son Comité de politique monétaire (FOMC) a annoncé que la Fed maintenait son taux directeur quasi nul, comme elle le fait depuis 2008. Et elle a continué de laisser entendre qu'elle ne comptait pas le relever de sitôt.

Pour compléter cette action, la Réserve fédérale est décidée à mener jusqu'à son terme, conformément à ce qu'elle avait indiqué précédemment, son programme de rachat de bons du Trésor américain pour un montant total de 600 milliards de dollars d'ici à fin juin annoncé en novembre, indique le communiqué final du FOMC.

Soutenir la consommation

Le but de ce programme est de maintenir le plus bas possible les taux d'intérêt à long terme, les taux à court terme étant calés au plancher par le maintien du taux directeur de la Fed entre 0 et 0,25%, et plutôt près de la borne basse de cette fourchette ces dernières semaines.

L'idée est de réduire le coût du crédit afin d'inciter au maximum les ménages à consommer et les entreprises à investir pour soutenir l'activité et favoriser la création d'emplois afin de donner naissance à ce que les économistes appellent un cercle vertueux ce croissance.

Les Etats-Unis en ont cruellement besoin puisque selon le FOMC, la reprise de "l'économie américaine se poursuit à "un rythme modéré". Lors de sa précédente réunion, mi-mars, le FOMC estimait que l'économie du pays reposait "sur des bases plus solides" qu'avant. Cette mention a disparu, alors que la croissance apparaît avoir nettement ralenti au premier trimestre.

Inflation de base modérée

Le Comité est un tout petit peu plus positif sur le marché du travail qu'en mars: selon lui, il "s'améliore progressivement", alors qu'il y a six semaines il ne parlait que d'un semblant d'amélioration progressive. A ces quelques petites différences près, le communiqué final du FOMC est quasi identique à celui de la réunion de mars.

Approuvé à l'unanimité des membres du Comité, le texte prend acte de la récente poussée d'inflation aux Etats-Unis provoquée par la hausse des cours du pétrole et des matières premières.

Alors qu'une politique monétaire souple a tendance à stimuler l'inflation, la Fed justifie le maintien de son cap par le fait que les mesures de l'inflation de base (hors alimentation et énergie) restent "modérées", que les attentes d'inflation sont stables, et que, par conséquent, les effets du renchérissement du pétrole sur les prix ne devraient être que "passagers", façon de dire qu'elle peut encore se permettre d'injecter quelques dizaines de milliards de dollars dans le circuit économique.

La Fed a pour double mission d'assurer le plein emploi et la stabilité des prix.

ats/mre

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