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"Too big to fail": CS et UBS sommés de s'expliquer

Evelyne Widmer-Schlumpf était en visite à Washington. [Peter Schneider / Keystone]
Eveline Widmer-Schlumpf n'admet pas que de grandes banques n'assument pas les responsabilités des risques encourus. - [Peter Schneider / Keystone]
Eveline Widmer-Schlumpf veut que Credit Suisse et UBS expliquent de manière détaillée leurs critiques contre le projet de loi "too big to fail". Les chiffres présentés par les représentants des grandes banques sont "incompréhensibles", dit-elle dans la Neue Zürcher Zeitung de samedi.

La ministre des Finances critique les atermoiements des deux grandes banques: "en politique, il arrive souvent qu'on avance de prétendus manques de clarté lorsqu'on veut retarder quelque chose", peut-on notamment lire dans la NZZ de samedi.

"Des chiffres incompréhensibles"

Eveline Widmer-Schlumpf se réfère aux discussions à la commission des Etats lorsque les représentants des banques ont présenté des chiffres, qui étaient incompréhensibles et "pas seulement pour moi". "Lorsqu'on calcule partout le maximum, cela ne correspond pas à la réalité".

Le projet de loi sur la question des entreprises trop grandes pour faire faillite ("too big to fail") prévoit notamment de porter le niveau de fonds propres des grandes banques à 19%. Chez les banques, la controverse porte sur la question de savoir si cela s'applique à l'entreprise ou aussi aux différentes sociétés.

Les petits calculs de Credit Suisse et d'UBS

Pour la ministre des Finances, la réponse est claire: en ce qui concerne les filiales, seules celles qui sont d'importance systémique - donc tout d'abord la maison mère - doivent garantir ce taux minimal. La conseillère fédérale attend que Credit Suisse et UBS montrent de manière détaillée comment elle sont parvenues à leurs calculs. Ces chiffres seront analysés et le Conseil des Etats obtiendra des documents avant de discuter du projet en juin.

"Je reste convaincue que dans une économie de marché libérale, il n'est pas admissible que deux grandes banques puissent courir des risques pour lesquels elles ne doivent pas porter la responsabilité en raison des garanties étatiques effectives".

ats/mej

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