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Succession au FMI: Berne ne veut pas d'un Européen

Dominique Strauss-Kahn a dû verser une caution d'un million de dollars. [AP Photo/Richard Drew]
Dominique Strauss-Kahn a présenté jeudi sa démission de la tête du FMI. - [AP Photo/Richard Drew]
A priori, la Suisse n'apportera pas son soutien à un candidat européen à la succession de DSK à la tête du FMI. Une personne extérieure aux déboires de la zone euro pourrait se révéler une meilleure solution, estime René Weber, qui siège au Conseil exécutif du FMI, dimanche dans la presse.

"L'argument formulant qu'un patron européen du FMI est actuellement très important, parce que l'institution est fortement liée à la solution de la crise de la dette dans les pays européens, ne me convainc pas", a déclaré René Weber, le représentant suisse au conseil exécutif du FMI, dans une interview avec le journal alémanique Sonntag.

Succession plus ouverte que par le passé

"Au contraire, cela pourrait être plus positif si une personne extérieure met en lumière les points faibles à l'intérieur de la zone euro", avance René Weber, qui n'exclut pas que l'Europe perde les commandes du Fonds monétaire international. "La situation est en tout cas plus ouverte que dans les successions précédentes", assure-t-il. En fin de compte, le choix sera déterminé par les qualifications des candidats.

"La Suisse ne soutient a priori pas un candidat européen", selon lui. "La situation des pays européens n'est pas la même que dans les successions précédentes". Les pays européens sont dans une position de faiblesse car beaucoup de pays de l'UE sont bénéficiaires de crédits. La Grèce, l'Irlande et le Portugal ont reçu de gros crédits du FMI.

Les pays émergents, au contraire, "ont clairement plus confiance en eux", poursuit René Weber, qui ajoute que les pays émergents "ont démontré, à raison, que la crise financière trouve sa source dans les pays occidentaux".

ats/mej

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