Sous la présidence du Premier ministre Georges Papandréou, le conseil des ministres a entamé à la mi-journée l'examen de ce plan, dont une première copie avait été dévoilée à la mi-avril mais rapidement jugée insuffisante par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI).
L'UE et le FMI pressants
Le conseil des ministres doit "éclaircir le cadre des privatisations", censées rapporter 50 milliards d'euros d'ici à 2015, mais que UE et FMI veulent voire démarrer sans tarder, a indiqué une source gouvernementale.
Selon cette source, le cabinet ne doit toutefois pas finaliser l'ensemble des mesures, dans l'attente mardi de rencontres du Premier ministre avec les dirigeants de l'opposition, et de la "fin des négociations" avec la troïka d'experts (Commission et banque centrale européennes, FMI) qui surveillent le redressement des finances grecques.
Tour de vis de six milliards
Les conclusions de cette mission, exceptionnellement prolongée, doivent ouvrir la voie au déblocage, prévu en juin, de la cinquième tranche, de 12 milliards d'euros du prêt de 110 milliards consenti au pays en mai 2010 par UE et FMI. Un refus de versement équivaudrait "selon toute probabilité à la banqueroute" du pays, plombé par une dette supérieure à 150% du PIB, a mis en garde Georges Papandréou dans un entretien dimanche.
La presse grecque recensait parmi les nouvelles mesures à attendre "des limogeages dans le secteur public" et "des bombes fiscales" comme l'alourdissement des impôts directs, équivalant à "une nouvelle baisse de salaires".
Le nouveau plan gouvernemental, qui doit être soumis au vote du parlement début juin, prévoit un tour de vis budgétaire supplémentaire, chiffré à 6 milliards d'euros pour 2011 et à 23 milliards sur la période 2012-2015.
Dans ce contexte de tensions, l'euro a atteint un niveau plus bas historique face au franc suisse dans la matinée de lundi (A lire: Franc fort)
ats/cer