Dans la précédente édition de ses Perspectives économiques,
publiées au mois de novembre, l'Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE) escomptait une croissance du produit intérieur brut (PIB)
suisse de 2,2% en 2011 et 2,5% en 2012.
L'accélération de la croissance en 2011
devrait être favorisée par le bas niveau des taux d'intérêts qui continueront
de stimuler la demande intérieure, a indiqué mercredi l'organisation basée à
Paris dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques. Cette tendance devrait toutefois ralentir en 2012. Selon l'OCDE, la BNS
devrait graduellement abandonner sa politique expansionniste afin d'éviter une
surchauffe dans certains secteurs et une inflation trop importante.
Chômage en baisse
En
parallèle, le chômage devrait continuer de baisser, ce qui agira comme dopant pour la consommation domestique, a
encore souligné l'OCDE. Au chapitre des risques potentiels pour la Suisse,
l'OCDE identifie les fluctuations sur le marché des changes.
Les exportations
suisses pourraient pâtir de l'attrait du franc comme valeur refuge, surtout en
lien avec la crise de la dette dans la zone euro. Pour mémoire et à titre de
comparaison, le Secrétariat d'Etat à l'économie avait avancé en mars une hausse
de 2,1% pour l'année en cours. La Banque nationale suisse avait quant à elle
pronostiqué que le PIB augmenterait de 2,0%. Plus optimiste, UBS avait estimé
la progression à 2,7%.
ats/cab
Les perspectives mondiales
La crise n'est pas terminée, estime l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) . La reprise risque d'être freinée si les menaces qui planent sur l'économie mondiale, comme une poursuite de la flambée du prix du pétrole ou un ralentissement plus marqué que prévu en Chine, devaient se conjuguer.
La reprise devrait donc toujours traverser un trou d'air cette année, avec une croissance mondiale de 4,2% (après +4,9% en 2010), avant de redémarrer l'an prochain à +4,6%.
Pour les pays riches membres de la zone OCDE, l'organisation table toujours sur une croissance de 2,3% en 2011 et 2,8% en 2012.
"La situation du marché du travail devrait continuer de s'améliorer lentement, même si, avec un taux de 7,1% fin 2012" dans la zone OCDE contre 8,2% en 2010 et 7,7% en 2011, "le chômage sera encore largement supérieur à son niveau d'avant la crise", selon le rapport.
Les prévisions pour cette année sont néanmoins relevées pour les Etats-Unis et la zone euro. Le produit intérieur brut (PIB) américain devrait grimper de 2,6% (contre 2,2% attendu précédemment) et celui de la zone euro de 2% (contre 1,7%).
En 2012, la croissance y serait respectivement de 3,1% et 2%, conformément aux précédentes prévisions.
En revanche, le ciel continue de s'assombrir sur le Japon. L'OCDE avait déjà ramené, en avril, sa prévision de croissance pour cette année à 0,8%, contre 1,7% avant le séisme, le tsunami et la crise nucléaire. Désormais, l'organisation s'attend à une récession de 0,9% en 2011, suivie toutefois d'un rebond de 2,2% dès l'an prochain.