L'économie américaine n'a créé que 54'000 emplois nets en données corrigées des variations saisonnières ce mois-là, soit quatre fois moins qu'en avril, indique le rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail publié vendredi à Washington.
C'est la hausse de l'emploi la plus faible depuis le mois de septembre, et elle apparaît trois fois moins forte que ne l'estimaient les analystes.
Conséquence de la faiblesse des embauches, insuffisantes pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail, le taux de chômage officiel est remonté pour le deuxième mois consécutif, de 0,1 point par rapport à avril, pour s'établir à 9,1%. Il s'agit de son niveau le plus haut depuis le mois de décembre, où il était de 9,4%. Selon leur estimation médiane, les analystes tablaient au contraire sur un chômage stable, à 9,0% en mai.
Wall Street et pétrole à la baisse
La Bourse de New York a réagi négativement à ces nouvelles. Le Dow Jones perdait 0,94% et le Nasdaq 0,87%. Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 115,26 points à 12.133,29 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 24,18 points à 2.749,13 points.
Les prix du pétrole chutaient vendredi à l'ouverture à New York, après la publication de chiffres de l'emploi bien plus mauvais que prévu aux Etats-Unis, montrant un fort ralentissement des embauches en mai dans le pays.
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 98,62 dollars, en baisse de 1,78 dollar par rapport à la veille. "Le marché attendait les chiffres de l'emploi. Comme ils sont très mauvais, le marché chute", relève un spécialiste du secteur pétrolier.
agences/nr