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Prévisions conjoncturelles à la baisse en Suisse

Salaires [Jean-Christophe Bott]
La force du franc va se montrer pénalisante pour la Suisse. - [Jean-Christophe Bott]
Malgré une évolution robuste depuis le début de l'année, l'économie suisse commence à montrer des signes de ralentissement. Marquée par l'envolée du franc, la croissance moyenne annuelle devrait être de 1,5% en 2012, alors que le SECO tablait jusqu'ici sur 1,9%.

Les signes de ralentissement sont apparus au 1er trimestre, pour la première fois après plusieurs trimestre d'expansion, a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). La croissance du produit intérieur brut (PIB) de janvier à mars a été de 0,3% par rapport au trimestre précédent et de 2,4% sur un an.

Les prévisions du SECO sont plus pessimistes que celles de l'institut KOF de l'école polytechnique de Zurich qui s'attend pour 2012 à une croissance de 1,9% et que celles du BAK de Bâle avec 1,8%.

Un franc trop fort

Le risque central pour l'économie suisse reste lié au cours du change, rappellent les experts de la Confédération. Même si les chiffres du commerce extérieur sont favorables jusqu'ici, de nombreuses entreprises ont abaissé leur prix à l'exportation pour rester compétitives faisant rétrécir leurs marges. Ce processus d'adaptation ne sera pas infini, ce qui se ressentira sur le volume des exportations, ajoute le SECO.

Il est difficile d'estimer la durée de la phase d'appréciation du franc, mais la situation internationale, marquée par l'endettement de certains pays comme la Grèce, l'Irlande ou le Portugal, fait penser que la devise helvétique continuera encore à être une monnaie refuge. Si les pressions à la hausse du franc s'accentuent, la poursuite de la croissance du produit intérieur brut suisse sera compromise. A ce sujet, lire: Marché des changes

Mais le groupe d'experts de la Confédération conserve comme scénario le plus probable une accalmie conjoncturelle ces prochains trimestres. Pour cette année, il maintient sa prévision de croissance à 2,1%, contre 2,6% en 2010.

Chômage en hausse

Le ralentissement conjoncturel devrait rester modéré grâce à la croissance de la demande intérieure, soutenue notamment par la construction. Les investissements de ce secteur devraient progresser de 5% cette année, dopés par la faiblesse des taux d'intérêts et d'importants projets de génie civil. La vigueur de la consommation des ménages fournira aussi des impulsions positives.

En revanche, au niveau de l'emploi, il faudra s'attendre à une légère détérioration du marché l'année prochaine. Le taux de chômage pourrait légèrement remonter et se fixer à 3,3% en 2012. Le taux annuel devrait toutefois se fixer à 3,1% en moyenne cette année. Il est même descendu à 3% au mois de mai. Le taux d'inflation devrait rester nettement inférieur à 1% en 2011 et 2012.

ats/cab

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Ralentissement généralisé

Le rythme de croissance des grandes économies mondiales tend à perdre de sa vigueur au vu des indicateurs composites avancés pour le mois d'avril. Ils ont été publiés mardi par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Si les Etats-Unis constituent une exception notable avec une légère accentuation de la tendance de croissance, explique l'OCDE, les indicateurs avancés reflètent un rythme d'expansion stable en Allemagne et au Royaume-Uni et des signes clairs de ralentissement de l'activité en France et en Italie.

Ils suggèrent parallèlement une possible modération de l'activité économique en Chine, un ralentissement au Brésil et en Inde, ainsi qu'un premier signe d'inflexion à la baisse de la tendance de croissance en Russie.

Concernant le Japon, comme le mois dernier, l'OCDE explique que les "circonstances exceptionnelles" auxquelles le pays est confronté l'empêchent de présenter des estimations fiables.