Sans compter ces trois journées d'échanges commerciaux en plus pour le mois sous revue, les ventes ont quasi stagné, a indiqué jeudi l'Administration fédérale des douanes (AFD).
La force du franc a eu pour conséquence une baisse des prix tant à l'exportation qu'à l'importation. Les prix à la sortie ont poursuivi leur dégringolade en lâchant 4,8% et les prix à l'entrée ont diminué de 3,4%.
Malgré l'euro affaibli, l'Europe importe
Et l'euro, après avoir crevé une première fois le plancher de 1,20 franc il y a une semaine, naviguait toujours dans les mêmes eaux jeudi. Vers 11h00, il cotait à 1,1994 franc, non sans être descendu jusqu'à 1,1978 plus tôt dans la matinée. L'Europe, qui absorbe près des deux tiers des livraisons helvétiques, enregistre tout de même une croissance de près de 16%. En tête, l'Allemagne, l'Italie et la France inscrivent des hausses supérieures.
L'Asie a conservé son rôle de moteur: les exportations y ont bondi d'un quart à 3,9 milliards de francs. Celles destinées à la Chine ont grimpé de moitié, mais c'est l'Inde qui remporte la palme avec un envol de plus de 60%. Même le Japon affiche une petite hausse. La progression en Amérique du Nord reste inférieure à 10%, tandis que les ventes à l'Amérique latine ont gonflé de plus d'un quart, stimulées par le dynamique marché mexicain. Seul le continent africain accuse un recul.
Horlogerie en forme
Les exportations horlogères ont poursuivi leur ascension en mai, portées par trois jours ouvrables supplémentaires à l'instar des autres branches. Elles ont augmenté de 31,6% par rapport au même mois de l'an dernier, pour atteindre 1,6 milliard de francs.
Hong Kong, principal débouché pour les garde-temps helvétiques, n'a pas fléchi: ce marché inscrit une hausse de 37,3% à 327,4 millions de francs, a indiqué jeudi la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH). La branche enregistre ainsi une croissance à deux chiffres pour le 16e mois d'affilée.
La métallurgie s'est également bien comportée, avec un cinquième de ventes en plus qu'au même mois de l'an passé - les marchés de l'aluminium, du fer et de l'acier étaient en verve. Quant au domaine de la chimie, il affiche un accroissement d'un sixième. L'industrie de l'habillement et celle des machines et de l'électronique ont progressé chacune d'un peu plus de 14%.
Les autres secteurs (instruments de précision, papier et arts graphiques, aliments, boissons et tabac, matières plastiques, textile) ont évolué plus modestement.
Au final, avec la modeste augmentation des importations (+0,4% à 15,1 milliards de francs), la balance commerciale boucle avec un excédent record de 3,3 milliards.
ats/cab/olhor