![Irving Picard est chargé de récupérer l'argent des victimes de Madoff. [Mary Altaffer]](https://img.rts.ch/articles/2010/image/3o53jl-27903035.image?w=1280&h=720 "Irving Picard est chargé de récupérer l'argent des victimes de Madoff. [Mary Altaffer]")
Economie
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Madoff: le liquidateur réclame plus à JPMorgan
Le liquidateur chargé de dédommager les victimes de l'affaire Madoff a annoncé qu'il réclamait non plus 6,4 mais 20 milliards de dollars (environ 17 milliards de francs) à la banque JPMorgan Chase. Il l'accuse d'avoir été une complice active de la fraude.
Ce nouveau montant "minimum" est inscrit dans la version amendée de la plainte déposée par le liquidateur Irving Picard contre JPMorgan Chase. Une première version remontait au mois de décembre.
"Comme affirmé dans la plainte amendée, non seulement JPMorgan Chase aurait dû savoir qu'une fraude était en cours, mais elle le savait", a indiqué dans un communiqué un conseil du liguidateur, David Sheehan.
Argent transféré
Les banquiers "pouvaient voir que l'argent déposé dans le principal compte de (la firme de Bernard Madoff) n'était pas utilisé pour acheter ou vendre des titres, ils pouvaient voir qu'il était seulement transféré à d'autres clients (...), et pourtant, comme nous l'affirmons, ils ont laissé la fraude se poursuivre", a accusé une autre avocate, Deborah Renner, citée dans le même communiqué.
JPMorgan avait démenti dès le mois de décembre avoir été au courant de la fraude. La banque estimait la plainte "sans mérite, et basée sur des distorsions des faits aussi bien que des lois".
ats/bri
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L'affaire Madoff
Bernard Madoff a été condamné en 2009 à 150 ans de prison pour son escroquerie, estimée entre 23 et plus de 65 milliards de dollars, selon que l'on compte sans ou avec les intérêts.
Il a admis n'avoir jamais placé un seul centime des sommes qui lui avaient été confiées pendant plus de deux décennies et avoir pioché dans les fonds des nouveaux clients pour rétribuer ou rembourser les clients plus anciens.
Il s'était retrouvé au pied du mur en décembre 2008, quand un nombre croissant d'investisseurs ont demandé à récupérer leur dû.