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La Suisse reste la première place financière

On affiche son optimiste sur la Paradeplatz de Zurich, le temple de la finance helvétique. [Alessandro Della Bella]
La finance helvétique se porte bien, à l'image de la Paradeplatz de Zurich, le temple de la finance helvétique. - [Alessandro Della Bella]
La Suisse figure toujours en tête du classement des places financières mondiales, selon une étude publiée mercredi. Mais la petite île de Singapour la talonne de plus en plus près et devrait prendre la première place dès 2013.

Les marchés émergents vont mener la vie dure aux centres financiers établis, comme la Suisse et Londres, d'après une étude menée par l'entreprise d'audit et de conseil PwC.

L'analyse "Global Private Banking and Wealth Management Survey 2011" a porté sur 275 établissements dans 67 pays. La Suisse et New York occupent traditionnellement les premiers rangs au classement des places financières. Mais d'ici 2013, Singapour va les devancer et Hongkong la talonner.

Afflux de fonds dans les petites banques

En 2010, les banques privées suisses, malgré les pressions internationales sur le secret bancaire, ont enregistré un afflux net de nouveaux fonds de la clientèle. Mais les taux de croissance sont nettement inférieurs à ceux de 2006 et 2007. Les banques privées suisses ont bénéficié de capitaux venant de pays émergents, en raison notamment des incertitudes qui pèsent sur la zone euro.

Les petits établissements en particulier ont enregistré un afflux de fonds net supérieur à la moyenne. L'évolution défavorable des cours de l'euro et du dollar par rapport au franc suisse a eu également pour conséquence un recul des revenus dans presque toutes les régions et pour toutes les tailles d'établissements en 2010.

Augmentation de la concurrence

La concurrence s'est accrue en général et exerce une pression sur les marges. La part de liquidités dans les portefeuilles des clients était restée élevée. Les mesures de réduction des coûts n'ont pas compensé le recul des revenus, car les charges étaient en majorité libellées en francs suisses.

Les banques privées souffrent aussi d'un ratio charges-revenus en forte hausse, donc d'une rentabilité nette plus faible. Les établissements tessinois et les petites banques ont été les plus touchés par ce phénomène. Les avantages liés à la taille devraient gagner en importance à l'avenir, conclut l'étude.

ap/boi

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