Le Conseil fédéral a constaté "une grosse pression sur les marges et les premiers signes de refroidissement se font jour dans certaines branches exportatrices", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Face à l'appréciation de la monnaie suisse, qui a pris en un an plus de 16% face à l'euro et 18% face au dollar, Berne a estimé que "si la situation actuelle devait perdurer, des répercussions négatives sur l'économie réelle se feront sentir".
Admettant que le taux de change du franc évolue actuellement à des niveaux "inhabituellement haut" en raison de la solidité de l'économie suisse et du rôle de valeur refuge de la devise helvétique, le gouvernement a cependant rejeté toute mesure fiscale et législative.
Des mesures contre-productives
Il a ainsi jugé "contre-productif" et "inefficace" un contrôle des mouvements de capitaux, des taux d'intérêt négatifs, un abaissement de la TVA dans l'hôtellerie et l'industrie exportatrice ou des mesures protectionnistes.
Même si Berne s'est dit prêt à revoir sa position en cas de dégradation de la situation, le gouvernement a estimé qu'il incombait à la Banque nationale suisse (BNS) de s'attaquer au problème dans le cadre de la politique monétaire.
L'institut d'émission a cependant clairement fait savoir que ses moyens étaient limités, surtout après avoir subi d'importantes pertes de changes après avoir racheté des devises sur les marchés pour tenter de contrer la hausse du franc.
A 11H50 GMT, le franc évoluait à 1,2074 franc pour un euro et à 0,8422 franc pour un dollar, toujours à des niveaux très élevés mais en dessous des records historiques atteints le 24 juin.
afp/lan