Le ministre suisse de l'Economie a dévoilé ce contrat en ouverture du forum Swissrail tenu à Moscou, auquel assistait aussi le conseiller national UDC et patron de Stadler Rail, Peter Spuhler.
L'accord passé avec le groupe russe Transmasholding TMH porte sur 100 modules de traction à quatre essieux et à propulsion diesel, a précisé Stadler Rail. Les deux premiers prototypes seront livrés fin 2012, et la mise en service de la première composition complète utilisant deux de ces modules est agendée au début 2014.
En Russie, les modules de traction seront livrés à la société Metrovagonmash MVM, une filiale de TMH, principal constructeur de véhicules ferroviaires russe qui emploie au total près de 55'000 personnes. Les trains incluant les modules Stadler Rail sont destinés à la compagnie russe des chemins de fer RZD.
Spécificités russes
Stadler a débuté ses activités dans la région avec un premier contrat portant sur 32 trains de banlieue pour la ville de Helsinki, a raconté Peter Spuhler à l'ATS en marge du forum. "Nous avons élaboré des trains qui fonctionnent jusqu'à moins 40 degrés. Cela peut sembler secondaire, mais il n'est pas évident de faire démarrer un train par ces températures", a souligné le patron de Stadler Rail.
"L'écartement des voies y est aussi différent du reste de l'Europe, une caractéristique que la Finlande partage avec les pays de la CEI et les pays baltes", a-t-il ajouté. Après la Finlande, Stadler Rail a décroché des contrats en Estonie et en Biélorussie, avant de s'attaquer à la Russie.
ats/cmen
Les trams en ligne de mire
Stadler Rail entend aujourd'hui continuer sur sa lancée dans les pays de la CEI, dont le besoin en infrastructure va croissant.
"Les trams et les trains de banlieue électriques sont des options intéressantes pour nous sur ce marché", a indiqué le conseiller national UDC et patron de Stadler Rail, Peter Spuhler.
Stadler Rail a pesé 1 milliard en 2010
Stadler Rail, basé à Bussnang (TG), possède quatre sites de production en Suisse, dont un à Bienne (BE), ainsi que des usines en Allemagne, en Hongrie, en République tchèque, en Italie et en Algérie.
Il occupe au total quelque 3500 personnes et a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 1,08 milliard de francs.