L'offre, qui porte uniquement sur les activités suisses de Swissmetal, prévoit également de reprendre la majeure partie des cadres, a indiqué Le Bronze Industriel dans un communiqué diffusé mardi soir.
Seul repreneur potentiel
Elle comprend en outre une reprise d'une partie des dettes. L'offre est valide jusqu'au 3 août. Elle demeure soumise à certaines conditions, notamment que l'activité industrielle et les livraisons puissent redémarrer librement dès le 8 août.
Seul repreneur potentiel, Le Bronze Industriel dit envisager un projet industriel nouveau, autour des alliages cuivreux de spécialité et des laitons à forte valeur ajoutée. Les deux entreprises présentent d'évidentes complémentarités, affirmait récemment le groupe français, en discussion avec Swissmetal depuis deux semaines.
Fondé en 1934, Le Bronze Industriel est considéré comme un fleuron de l'industrie métallurgique française. Il emploie 300 collaborateurs: la plupart sur le site de production de Suippes, près de Reims, dans la Marne. Son chiffre d'affaires 2010 se montait à 52 millions d'euros, soit environ 60 millions de francs.
Un groupe en sursis
Au bord de la faillite, Swissmetal est actuellement en sursis concordataire pour une période de deux mois. Le groupe s'est vu attribuer lundi un commissaire provisoire. Il s'agit de l'avocat Fritz Rothenbühler, du cabinet bernois Wenger Plattner. L'avocat et ses collaborateurs ont déjà mené des entretiens avec la direction de Swissmetal Industries et les banques, ainsi qu'avec les représentants du personnel et des syndicats. Il entend informer les médias à intervalles réguliers, avec une première communication vendredi.
Swissmetal, qui totalise 626 emplois à plein temps, a inscrit en 2010 une troisième perte consécutive, à hauteur de 26,1 millions de francs pour un chiffre d'affaires de 270,8 millions. Les banques créancières ont bloqué les dépôts de cuivre sur le site de Dornach le 4 juillet.
Quelque 290 employés de l'usine soleuroise sont menacés de licenciement, alors que le site de la Boillat à Reconvilier, dans le Jura bernois, est pour l'instant épargné. Les procédures de consultation avec les partenaires sociaux ont été prolongées jusqu'au 19 août.
ats/cer