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Swatch Group: bénéfice en hausse de 25%

Swatch Group et la Comco assurent rechercher un accord à l'amiable, comme cela avait été le cas en 2004 pour l'arrêt de la livraison d'autres pièces.
Les ventes de Swatch ont augmenté de 23,7% au premier semestre 2011.
Swatch Group s'achemine vers un exercice record après une forte croissance au premier semestre. En comparaison avec la même période de l'an passé, le chiffre d'affaires brut a progressé de 10,9% à 3,36 milliards de francs et le bénéfice net de 24,5% à 579 millions.

La forte appréciation du franc suisse a occasionné un effet de change négatif de 387 millions de francs au niveau du chiffre d'affaires, a indiqué le groupe qui possède 19 marques horlogères. A taux de change constants, les ventes ont augmenté de 23,7% au 1er semestre 2011.

Croissance généralisée

Le bénéfice opérationnel EBIT a gagné 20,8% à 756 millions, soit une marge qui est passée de 21,8% à 23,7% entre le premier semestre 2010 et 2011. Avec des résultats supérieurs aux attentes des analystes, l'action au porteur Swatch Group prenait 1,6% dans les premiers échanges à la Bourse suisse à 431,10 francs, alors que le SMI perdait 0,7%.

En dépit de problèmes de capacité, le chiffre d'affaires du segment Montres et Bijoux a progressé de 13,3% (27,4% à taux de change constants) à 2,91 milliards de francs. Cette croissance "extrêmement réjouissante a été enregistrée dans toutes les régions importantes et tous les segments de prix", a précisé le leader mondial de l'horlogerie.

Par rapport au chiffre d'affaires et aux taux de change de 2009, la progression des ventes des Montres et Bijoux atteint même 69,8%. Cette poussée dépasse les chiffres à l'exportation de la branche, selon Swatch Group.

Malgré la hausse des prix des matières premières et les effets de change négatifs, le résultat opérationnel du secteur a crû de 11,1% à 621 millions. Cette croissance résulte en grande partie des facteurs liés au mix-produit et à l'accroissement du volume. Le recul du chiffre d'affaires lié aux événements du Japon ou à la crise grecque a été plus que compensé dans d'autres régions.

Retards de livraisons

Dans le segment de la production de montres, mouvements et composants, le chiffre d'affaires a progressé de 28% à 964 millions, malgré des problèmes de capacité. "D'énormes retards de livraison subsistent dans les secteurs des mouvements, aiguilles et cadrans. Les mesures prises pour accroître les capacités permettront une poursuite de la croissance à long terme", dit Swatch Group.

Le 8 juin dernier, la Commission de la concurrence (COMCO), à la demande de Swatch Group, a ouvert une enquête. L'objectif étant de déterminer comment le groupe peut, sur la base d'un accord, diminuer progressivement la livraison de mouvements et d'assortiments mécaniques à des tiers, et ceci dans l'intérêt dans l'ensemble de l'industrie horlogère.

Dans les systèmes électroniques, le chiffre d'affaires a atteint 186 millions de francs, en recul de 3,1% sur une base comparable. En monnaies locales, la progression est de 8,7%. "Le segment est particulièrement et fortement exposé aux variations du taux de change du dollar", fait valoir l'horloger.

ats/bkel/olhor

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Second semestre prometteur

Pour le second semestre, Swatch Group annonce des perspectives prometteuses, d'autant que le mois de juillet confirme la tendance du chiffre d'affaires et des résultats réalisés au 1er semestre.

La forte croissance actuelle et les perspectives positives en monnaies locales seront cependant entravées par la "spéculation effrénée" sur le franc.

Le développement du chiffre d'affaires, du résultat opérationnel et du résultat net restera influencé négativement par cette évolution. A long terme, la politique du Swatch Group reste le gain de parts de marché.

Nick Hayek s'en prend au franc fort

Le patron de Swatch Group, Nick Hayek, s'insurge contre le fait que la Suisse ne fasse rien contre le franc fort. "Si cette passivité perdure, nous perdrons cette année de 800 millions à 1 milliard de francs de chiffre d'affaires", a-t-il précisé à l'ats.

Selon lui, une intervention de politique monétaire est nécessaire et urgente. La Banque nationale suisse devrait communiquer un objectif de cours de change et intervenir pour s'y tenir, estime-t-il.