Le chiffre d'affaires a lui progressé de 7% pour s'inscrire à 2,4 milliards de francs, a indiqué Swiss jeudi. Au total, 7,37 millions de passagers ont volé avec Swiss, en augmentation de 10,9% sur un an. Le taux de remplissage des appareils est, lui, resté stable à 79,6%.
Cette évolution à la hausse s'explique principalement par le fait que le début de l'année 2010 s'était montré plutôt mitigé pour le groupe. La crise financière puis le chaos provoqué par l'éruption volcanique en Islande avaient alors tiré les comptes vers le bas.
Cette évolution s'explique surtout par un deuxième trimestre bien meilleur qu'en 2010, précise le groupe. Les résultats avaient alors été marqués par les conséquences de l'éruption volcanique en Islande. "
Nous pouvons être satisfaits de ce premier semestre 2011 compte tenu de la situation économique peu clémente", a déclaré Harry Hohmeister, le directeur du transporteur aérien, cité dans le communiqué.
Imprévus
Les six premiers mois de 2011 ont pourtant aussi connu leur lot de turbulences. "Nous avons rencontré quelques surprises qui n'étaient pas prévues dans notre bugdet", a ajouté le directeur du transporteur aérien, Harry Hohmeister, lors de la présentation des résultats devant la presse à Zurich.
Swiss a souffert des conséquences de la catastrophe climatique au Japon et des soubresauts politiques en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Mais également de l'appréciation du franc suisse. "La hausse du franc pèse sur nos revenus et représente un vrai défi. Nous avons un net désavantage concurrentiel dans la zone euro, où nous effectuons un tiers de nos ventes. En parallèle, nos concurrents européens ont un avantage sur le marché suisse, où ils peuvent baisser leurs prix", a indiqué Holger Haetty, directeur commercial de Swiss.
L'envolée de la monnaie helvétique n'a cependant pas fait que du tort à la compagnie. Elle a aussi permis de compenser partiellement la flambée des prix du pétrole - un autre poids durant le semestre sous revue - dont l'achat se fait en dollars.
Swiss sort du lot
Dans la famille Lufthansa, Swiss a clairement tiré son épingle du jeu. Les autres filiales - Austrian Airlines, BMI et Germanwings n'ont pas aussi bien résisté aux chocs négatifs. Au final, le groupe Lufthansa affiche une perte nette de 206 millions d'euros (238,8 millons de francs) et un petit bénéfice opérationnel de 3 millions d'euros.
Pour la suite de l'exercice, la direction de Swiss se montre confiante. "Malgré un contexte volatile, nous devrions atteindre sans problème nos résultats de 2010", a indiqué le directeur financier, Marcel Klaus. Le nombre record de passagers de l'année dernière devrait également être dépassé.
Expansion prévue
Quant à l'année 2012, elle sera placée sous le signe de l'expansion. Swiss prévoit d'enrichir sa flotte de cinq appareils et de mettre en place des nouvelles liaisons.
Au départ de Genève, la compagnie ouvrira une nouvelle ligne pour Nice. Elle étoffera également son offre à destination de Madrid, en passant de deux à trois vols quotidiens. A la fin de l'année, elle renforcera sa présence vers Moscou et Londres pour proposer respectivement deux et cinq vols par jour.
Au départ de Zurich, Swiss desservira Pékin dès le mois de février et augmentera le nombre de ses vols à destination de New York à partir de l'été.
En tout, 350 postes seront créés pour accompagner cet accroissement de capacités. A fin juin 2011, Swiss employait 7572 personnes, contre 7496 un an plus tôt.
ats/olhor