Alors que les employés ne sauront que lundi s'ils peuvent reprendre le travail (lire Crise chez Swissmetal), le journal dominical "SonntagsZeitung" annonce que deux anciens membres du conseil d'administration, qui veulent rester anonymes, ont confirmé que les anciens responsables ont reçu toutes les prestations prévues par leurs contrats.
Le directeur du Département bernois de l'économie, Andreas Rickenbacher, dont le canton a aidé à payer les salaires de juillet du personnel, n'a aucune compréhension pour ces pratiques. Il considère que si les faits sont avérés, c'est un "scandale" de payer des millions de francs au management peu avant l'octroi du sursis concordataire alors que les employés et leurs familles n'étaient pas sûrs de recevoir les salaires de juillet.
La Gauche indignée
La Gauche est indignée, mais pas du tout étonnée de cette situation", a réagi dimanche cette formation politique. Son secrétaire national Frédéric Charpié explique qu'il est légitime d'être indigné mais que cela ne suffit pas et qu'il faut en tirer les conséquences sur le plan politique en cette année électorale.
Selon lui, le Conseil fédéral, à cause de sa majorité de droite, a "laissé tomber les ouvriers de la Boillat" à Reconvilier dans le Jura bernois. "La moralisation de l'économie ne se fera pas avec un brin d'indignation et sans un changement de majorité, rien ne changera", a-t-il plaidé.
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