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Le Trésor américain juge injuste la baisse de la note

La bourse de New-York [Jin Lee]
"Il n'y a pas de raisonnement justifiable pour abaisser la note attribuée à la dette des Etats-Unis", selon le Trésor américain. - [Jin Lee]
Le Trésor des Etats-Unis a remis samedi soir en question "la crédibilité et l'intégrité" de la décision de Standard and Poor's d'abaisser la note du pays. Il s'étonne que l'agence n'ait pas pris le temps de réviser son jugement alors qu'elle a fait une erreur de "2000 milliards de dollars".

Sur le blog du ministère, le secrétaire adjoint au Trésor chargé de la politique économique, John Bellows, relève que "S&P a reconnu cette erreur". Cependant, l'agence "n'a pas estimé qu'une méprise de cette ampleur suffisait pour justifier de réexaminer son jugement, ou même de se donner un jour supplémentaire pour réévaluer soigneusement l'analyse".

"La taille de cette erreur, et la rapidité avec laquelle S&P a changé sa justification principale quand on lui a présenté cette erreur, soulèvent des questions fondamentales sur la crédibilité et l'intégrité de la décision prise par S&P sur cette note", a-t-il ajouté.

Baisse injustifiée

Selon des sources gouvernementales, dans une première version de son communiqué Standard and Poor's évoquait d'abord les projections de déficit budgétaire et de dette publique. La version finale commence en revanche par les "risques politiques", et renvoie ces chiffres en fin de communiqué. "Cette erreur mise à part, il n'y a pas de raisonnement justifiable pour abaisser la note attribuée à la dette des Etats-Unis", a souligné le secrétaire adjoint.

D'après lui, "il y a des millions des investisseurs dans le monde qui s'échangent des bons du Trésor. Ils évaluent notre fiabilité à chaque minute, tous les jours, et leur jugement collectif est que les Etats-Unis ont les moyens et la volonté politique d'honorer leurs obligations."

L'agence Standard & Poor's (SP) a retiré vendredi aux Etats-Unis la prestigieuse note "AAA", dont jouissent les émetteurs d'obligations les plus fiables. Evoquant "des risques politiques" liés à l'énorme dette publique américaine, SP a abaissé la note du pays d'un cran à "AA+" (lire: Dette américaine). La Chine, de loin le plus grand créancier des Etats-Unis, avait réagi avec vigueur, alors que d'autres créanciers s'étaient montrés plus mesurés (lire Dette américaine).

ats/vkiss

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Bourse de Tel-Aviv: échanges suspendus

Rare bourse au monde à être ouverte le dimanche, la Bourse de Tel-Aviv a enregistré une importante baisse dans le sillage de la dégradation de la qualité du crédit des Etats-Unis. Selon la radio publique israélienne, l'indice TA-100 des cent premières valeurs de la Bourse de Tel-Aviv a plongé de 6% avant la suspension des échanges, au début de la semaine boursière. De même source, le TA-25, l'indice qui regroupe les 25 plus importantes capitalisations du marché, a de son côté baissé de 5,2%.

Conférences téléphoniques du G7

Les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G7 devraient tenir une nouvelle conférence téléphonique avant l'ouverture des marchés asiatiques lundi matin, pour calmer les craintes sur la crise de la dette, a rapporté dimanche l'agence de presse japonaise Jiji Press. Les responsables des pays du G7 qui rassemble les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon, la France, le Canada, l'Italie et la Grande-Bretagne, pourraient publier une déclaration commune afin d'enrayer la panique boursière.

La présidence française du G7 et les autres pays membres du groupe ont observé un mutisme absolu sur une conférence téléphonique consacrée à la crise de la dette et à la situation des marchés financiers dans la nuit de samedi à dimanche, annoncée en fin de soirée par l'Italie. Interrogés par l'AFP, ni l'Elysée, ni le ministère français de l'Economie n'ont confirmé formellement la tenue de cette conférence, dont des sources du ministère italien avaient auparavant affirmé qu'elle devait se dérouler vers 22H00 GMT (minuit en Suisse) au niveau des ministres et de leurs conseillers.