Après un démarrage dans le rouge, Paris a fini en légère hausse de 0,73%, la Bourse de Milan a gagné 1,27%, Madrid a pris 0,62% et la Bourse suisse 0,89%. En revanche, Londres a perdu 0,49% et Francfort 0,77%.
New York mi-figue mi-raisin
Wall Street a lui terminé en ordre dispersé mercredi. Le Dow Jones et le S&P 500 sont parvenus à s'extirper in extremis de la zone rouge, contrastant avec le Nasdaq qui a terminé sur une note négative, pénalisé par le recul des valeurs technologiques.
L'indice Dow Jones a fini sur une hausse presque symbolique de 2,27 points (0,02%), à 11'408,20. Le S&P-500, plus large, s'est adjugé 0,99 point (0,08%), à 1193,75. Le Nasdaq, à très forte pondération technologique, a reculé de son côté de 11,97 points (0,47%) à 2511,48. Les résultats de Dell bien en-deçà des attentes, ont provoqué une vague de dégagements sur l'ensemble du secteur.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy ont annoncé une batterie de mesures mardi soir: gouvernement économique de la zone euro, "règle d'or" budgétaire, convergence fiscale ou taxe sur les transactions financières.
Chamboulés par ce projet de taxe, les opérateurs boursiers ont dégringolé: NYSE Euronext a fini en baisse de 4,74% et Deutsche Börse a lâché 4,97%, plombant l'indice de Francfort. "Il y a eu des engagements importants sur la solidité du couple franco-allemand mais aucune réponse pour enrayer la fragilité extrême des Bourses après la semaine dernière. C'est clairement un sommet pour rien", a expliqué Waldemar Brun-Theremin, gérant d'actions chez Turgot Asset Management.
Mesures pas "révolutionnaires"
"Comme on pouvait s'y attendre, les mesures envisagées ne sont pas révolutionnaires", jugent de leur côté les économistes du courtier Aurel BGC dans une note, relevant néanmoins qu'"elles n'en sont pas moins significatives sur plusieurs points". Ils citent le fait que les deux dirigeants politiques ont montré leur détermination à défendre l'euro sans faire preuve de mansuétude à l'égard des pays les plus fragiles.
Les deux pays ont proposé de sanctionner les pays de la zone euro incapables de maîtriser leurs déficits en suspendant les versements des fonds structurels et de cohésion européens. Mais l'Allemagne et la France ont également écarté les mesures les plus attendues par les marchés: un renforcement du fonds de secours européen (FESF) et la création d'euro-obligations.
En l'absence de ces mesures, "les inquiétudes des investisseurs ne vont probablement pas se dissiper de sitôt et la pression pourrait s'accroître à l'encontre des responsables européens", indiquent les stratégistes du Crédit Agricole CIB.Après la baisse de mardi
afp/cer