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Journée moins noire que prévu pour les bourses

La baisse des cours à la bourse de New York le 4 août 2011. [Stan Honda]
Les bourses européennes ont poursuivi leur recul vendredi. - [Stan Honda]
Les bourses européennes et Wall Street ont à nouveau reculé vendredi, après la journée noire de la veille. Les marchés ont toutefois limité leurs pertes, dans une fourchette allant de 1,01% à Londres à 2,46% à Milan. A Zurich, le SMI a clôturé sur une baisse de 1,97%.

Les marchés du Vieux continent ont à nouveau évolué dans le rouge durant toute la journée. Toutefois, après avoir accusé de grosses pertes à l'ouverture, ils se sont tous plus ou moins ressaisis, tout en restant nettement dans le négatif.

La Bourse suisse, qui avait cédé 3,9% à 9h45 après une dégringolade de 4,15% jeudi, a achevé la séance sur un recul de 1,97%. Londres a pour sa part perdu 1,01%, Paris 1,92%, Madrid 2,11%, Francfort 2,19% et Milan 2,46%. Toutes avaient cédé entre 4% et 6% jeudi.

A New York, le Dow Jones a reculé de 1,57% et le Nasdaq de 1,62%. Les bourses asiatiques avaient pour leur part terminé en fort repli, emportées par la vague de craintes internationales: Tokyo a fini en baisse de 2,51% et Sydney de 3,51%. Séoul a plongé de 6,22%.

L'Asie chute également

A Tokyo, l'indice Nikkei, tout comme les autres valeurs asiatiques, était en forte baisse vendredi, dans la lignée des bourses occidentales jeudi. [KEYSTONE - Itsuo Inouye]
A Tokyo, l'indice Nikkei, tout comme les autres valeurs asiatiques, était en forte baisse vendredi, dans la lignée des bourses occidentales jeudi. [KEYSTONE - Itsuo Inouye]

Premier motif d'affolement pour les investisseurs, la peur d'une récession outre-Atlantique. L'immobilier ne parvient pas à redémarrer, le chômage est reparti à la hausse et l'activité manufacturière de la région de Philadelphie s'est effondrée en août faisant craindre le pire pour les usines du pays, le moteur de la lente reprise économique à l'oeuvre depuis deux ans.

Si les analystes de Morgan Stanley jugent l'économie des Etats-Unis "dangereusement proche de la récession", bon nombre d'économistes se veulent toutefois plus optimistes, tablant sur la poursuite d'une croissance molle.

L'économie des Etats-Unis est "résistante", a estimé le vice-président chinois Xi Jinping lors d'une rencontre vendredi matin avec son homologue américain Joe Biden, en visite à Pékin. Les doutes sur la capacité des banques européennes à se refinancer devraient aussi de nouveau perturber les échanges.

agences/boi

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Niveau historique pour l'or

Le prix de l'or grimpait fortement vendredi, se hissant pour la première fois au-dessus de 1860 dollars l'once. Le métal jaune profite de son statut de valeur refuge face à une nouvelle débâcle des places boursières européennes au lendemain d'un sombre jeudi.

En milieu de matinée, le cours de l'once d'or est monté à 1867,95 dollars sur le marché au comptant, un niveau sans précédent, dépassant son précédent record enregistré jeudi à 1828,80 dollars. Il engrangeait plus de 40 dollars l'once depuis le début des échanges asiatiques, grand bénéficiaire comme la veille de la déroute des marchés d'actions.

"Les investisseurs préfèrent se tourner vers l'or en tant qu'actif physique", dont la valeur n'est adossée à aucun émetteur, "et particulièrement en cas de fort accès de nervosité sur les marchés financiers", rappelle Andreï Kriouchenkov, analyste de VTB Capital.

Le yen à son niveau de 1945

Le yen a atteint vendredi son plus haut niveau face au dollar depuis la Deuxième Guerre mondiale, porté par un afflux massif d'investisseurs cherchant refuge auprès de la valeur sûre que représente à leurs yeux la devise nippone.

Vers 16h, la monnaie japonaise est montée à 75,95 yens pour un dollar, franchissant le seuil de 76 yens pour la première fois depuis plus de 60 ans, avant de se stabiliser autour de 76,15 yens.