Le chiffre d'affaires a pour sa part bondi de 32% par rapport aux six premiers mois de 2010 à 92,12 milliards de dollars (73,25 milliards de francs), a annoncé jeudi la multinationale établie à Baar et cotée depuis mai dernier aux Bourses de Londres et Hong Kong (voir le rapport PDF ci-joint). Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) ajusté a progressé de moitié à 3,30 milliards.
Le bond, auquel aussi bien les activités industrielles que celles de négoce ont contribué, reflète notamment l'envol de la rentabilité du segment des Produits énergétiques. Ce dernier a vu son EBIT ajusté plus que doubler, passant en l'espace d'un an de 340 à 763 millions de dollars.
Grâce à la hausse des prix du blé notamment
Le groupe a aussi tiré profit des hausses de prix du blé, du pétrole, du charbon, du cuivre et de l'or, notamment. Contribuant à près de la moitié (48%) du résultat d'exploitation, l'EBIT ajusté du segment Métaux et minéraux a pour sa part augmenté de 42% à 1,58 milliard de dollars.
Outre des hausses de prix, Glencore a aussi bénéficié d'une production accrue dans plusieurs secteurs. L'EBIT dégagé dans le segment des Produits agricoles a en revanche fléchi de 50 millions de dollars, pour s'établir à 75 millions. Glencore attribue bonne part du tassement à la volatilité sans précédent des prix du coton, qui après avoir explosé durant les trois premiers mois de l'année ont fortement chuté au 2e trimestre.
L'amélioration de la rentabilité s'est traduite au niveau des liquidités issues des opérations, lesquelles se sont étoffées de 56% à 2,14 milliards de dollars. Associée aux fonds recueillis dans le cadre de l'entrée en Bourse de Glencore, cette somme a contribué a fortement renforcer les réserves à 10,4 milliards, accroissant du coup la flexibilité financière du groupe, a estimé son patron Ivan Glasenberg.
Dette nette réduite
De janvier à juin, Glencore a aussi fortement réduit sa dette nette, soit de 44% par rapport à fin 2010 à 8,28 milliards de dollars. La multinationale zougoise a ajouté qu'elle n'avait aucun refinancement à effectuer au cours des douze prochains mois.
Malgré plusieurs "événements déstablisateurs majeurs", comme le tremblement de terre et tsunami qui l'a suivi au Japon, les troubles politiques au Moyen-Orient et plus récemment la crise de la dette, la demande en matières premières est restée solide, a commenté Ivan Glasenberg.
ats/hof
Optimisme pour l'évolution à long terme
Au chapitre des prévisions, Glencore se veut optimiste quant à l'évolution globale à long terme.
Les tendances qui soutiennent la croissance des affaires du groupe sont bien ancrées, a estimé Ivan Glasenberg.
La volatilité des marchés et des conditions d'approvisionnement serrées pour de nombreuses matières premières devraient contribuer à soutenir la performance de l'entreprise qui emploie près de 58'000 personnes dans le monde.
Glencore, qui escompte également encore tirer profit de son modèle d'affaires diversifié, table aussi sur une reprise des activités ayant affiché une certaine faiblesse durant le premier semestre, comme les produits agricoles et le charbon.
Le groupe escompte aussi un accroissement de sa propre production industrielle.