Le recul du nombre de nuitées a même atteint un taux de 4% pour les visiteurs étrangers, soit 99'000 nuitées de moins à 2,4 millions, a indiqué lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les hôtes suisses se sont montrés un peu moins infidèles, avec une contraction de 2,7% à 1,7 million de nuitées.
Depuis le début de l'année 2011, soit après sept mois, le nombre de nuitées total affiche une diminution de 0,8% à 21,6 millions. Sur la même période, la demande étrangère baisse de 1,6% à 12,3 millions de nuitées, alors que la demande indigène est stable (+0,1%) à 9,3 millions.
Européens manquants
En juillet, les visiteurs européens ont particulièrement boudé la Suisse, probablement refroidis par la baisse de l'euro. Ils étaient 8,8% de moins qu'au même mois de l'année dernière. L'Allemagne enregistre le plus grand repli, avec une chute de 12% des nuitées effectuées par les hôtes de ce pays.
Suivent les Pays-Bas (-14%), le Royaume-Uni (-11%), la Belgique (-8,7%), l'Italie (7,6%) et la France (-3,7%). "Les résultats de ces pays confirment nos pires craintes, a indiqué Mario Lütolf, directeur de la Fédération suisse du tourisme. Ils montrent clairement que le tourisme a besoin de mesures d'urgence, comme la baisse temporaire de la TVA.
Asiatiques présents
La situation n'est pas encore dramatique, grâce notamment au plébiscite des Russes, avec une augmentation de 9,2% de leurs nuitées. Les Asiatiques ont aussi permis aux établissements helvétiques de ne pas sombrer, avec une hausse de 7,3% pour les visiteurs de cette région du monde.
Les Chinois (sans Hong Kong) sont ainsi toujours plus nombreux à choisir la Confédération helvétique, avec une hausse de 61% de visiteurs.
Cette augmentation est bienvenue, relève Véronique Kanel, de Suisse Tourisme. Mais ces visiteurs n'ont pas encore remplacé les absences des Européens. Pour le reste, les Pays du Golfe (-8,6%) et le Japon (-4,5%) ont à l'inverse été moins prompts à faire le voyage vers la Suisse. Les Etats-Unis sont restés stables (+0,2%).
Villes favorisées
La plupart des régions touristiques affichent un repli. Les Grisons sont les plus touchés, avec un recul de 10% des nuitées sur un an. Le Valais a enregistré 8% de nuitées en moins et l'Oberland bernois 4%.
Par contre, la région zurichoise et la région bâloise ont été préférées, avec des hausses respectives de 4,7% et 7,4%. Les villes profitent des voyages d'affaires et des congrès, remarque Véronique Kanel.
ats/ffi/mre
Le Lausanne-Palace sacré
Le Lausanne-Palace & SPA est sacré Hôtel de l'année 2011 par GaultMillau Suisse. La distinction récompense en particulier le directeur général du 5 étoiles, Jean-Jacques Gauer, et le chef Edgar Bovier à la tête d'une brigade 70 cuisiniers.
La distinction de GaultMillau récompense en particulier le directeur général du 5 étoiles, Jean-Jacques Gauer, et le chef Edgar Bovier à la tête d'une brigade 70 cuisiniers.
"Il faut séjourner au Lausanne-Palace pour réaliser à quel point l'éventail des prestations qu'offre cet hôtel est large", note GaultMillau dans son communiqué.
Quelque 60 millions de francs ont été investis pour rénover 146 chambres et 30 suites. Le SPA occupe 2100 m2 au coeur de la ville.
Côté cuisine, le Valaisan Edgar Bovier, 56 ans, est "un chef d'exception", dont la Table d'Edgar décroche 17 points avec sa cuisine "légère à consonance méditerranéenne". Lân dernier, l'Eden Roc d'Ascona (TI) avait reçu le trophée.
Zermatt et Saas Fee bons élèves
Zermatt et Saas Fee, les deux villages valaisans sans voiture, sont les meilleurs élèves en matière de mobilité durable. Ils sont suivis par St-Moritz (GR). Verbier figure en douzième position et Crans-Montana ferme la marche, ex aequo avec Adelboden.
C'est le verdict du "Guide écomobilité" des stations de ski publié lundi par l'Association transports et environnement. L'évaluation des stations repose sur 13 critères, précise l'ATE dans un communiqué. En font partie le temps d'accès à la station, la fréquence des transports publics et les services de transports des bagages.
Le guide a été réalisé en collaboration avec l'Institut d'économie touristique de la Haute Ecole de Lucerne et l'Institut de Tourisme de la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale.