Sur fond d'inquiétudes persistantes, les Bourses européennes avaient bien démarré la journée, avec des indices dans le vert de Londres à Francfort en passant par Paris, après des chutes record dépassant parfois les 5% lundi.
Mais ce rebond, timide, n'a pas résisté aux craintes relatives à la crise de la dette et la croissance mondiale et dans l'après-midi, elles sont toutes repassées dans le rouge, à l'exception de Londres.
Journée en dents de scie
Au terme d'une séance en dents de scie, la bourse londonienne a gagné 1,06%. Paris a clôturé en baisse de 1,13%, celle de Francfort a perdu de son côté 1%, celle de Milan de près de 2% et celle de Madrid 1,61%. La Bourse espagnole n'avait plus été aussi basse depuis mars 2009. La bourse suisse fait figure d'exception, gagnant 4,36% grâce aux mesures annoncées par la BNS. Lire Franc fort
Fermée la veille pour cause de jour férié, la bourse de New York a ouvert en nette baisse à -1,64% avant d'accentuer ses pertes en cours de séance, cédant plus de 2%.
Plus tôt, en Asie, la bourse de Tokyo avait clôturé en nette baisse à -2,21%. Le Nikkei n'avait pas fini aussi bas depuis le 28 avril 2009, à la fin de la phase aiguë de la crise financière internationale.
Des craintes persistantes
"Les inquiétudes persistent concernant les chiffres de l'emploi américain, sans éclat, ce qui continue d'orienter le marché à la baisse, d'autant que s'ajoutent de nouvelles craintes par rapport à la santé financière de l'Europe", a commenté Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment.
En zone euro, la croissance économique a ralenti au deuxième trimestre, à +0,2%, selon une deuxième estimation sans surprise publiée mardi, conforme à la première estimation. De leur côté, les commandes à l'industrie allemande ont accusé en juillet une baisse de 2,8% sur un mois, confirmant la baisse de régime de ce pilier de l'économie.
Surtout, rien sur le front de la crise de la dette en zone euro n'est venu rassurer les investisseurs. "Il est vrai que l'hypothèse d'une faillite de la Grèce est de plus en plus d'actualité, comme le démontrent les réticences de certains pays européens à valider le plan de sauvetage", observe Franklin Pichard, gérant chez Barclays Bourse.
afp/boi