![La BNS a maintenu son taux directeur au plus bas. [Peter Klaunzer - Keystone]](https://img.rts.ch/info/2011/image/m5j9nn-26143378.image?w=1280&h=720 "La BNS a maintenu son taux directeur au plus bas. [Peter Klaunzer - Keystone]")
Soutien unanime à la décision de la BNS
Les partis sont unanimes dans leur réaction à la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de fixer un taux plancher de 1,20 franc pour un euro. Ils soulignent notamment la souveraineté de l'institut d'émission monétaire
Pour le Parti socialiste, le fait que la BNS est prête à acheter des devises en quantité illimitée est un signal sans équivoque contre les spéculations sur un franc "absurdement surévalué". Lire aussi Franc fort.
Mais il est aussi clair pour le PS qu'il ne s'agit que d'un premier pas, qui doit être impérativement suivi d'autres mesures. Pour le marché du travail et la place économique suisses, il est capital que le franc soit amené à 1,40 franc ou 1,45 franc, estime le PS.
L'UDC attend de la BNS qu'elle poursuive de manière conséquente l'objectif qu'elle s'est fixée et qu'elle atteigne le cours plancher de 1,20 franc pour un euro.
L'UDC ne commente pas le cours fixé, qui relève à ses yeux de la compétence de la BNS. Les possibles conséquences de l'intervention seront aussi à discuter ultérieurement. Pour l'heure, il importe que le cours de l'euro retrouve un niveau raisonnable.
Soigner les relations
Au centre, le PDC apporte aussi son soutien à la BNS, dont il respecte l'indépendance. La Suisse est victime du succès de sa politique économique et de sa gestion de la dette, selon Marianne Binder, responsable de la communication du PDC.
Il s'agit de soigner davantage les relations avec des pays qui connaissent des problèmes similaires à la Suisse, comme la Chine, le Canada, l'Australie ou le Brésil. Le choix de la BNS constitue certes un risque d'inflation, rappelle Marianne Binder, mais le taux d'inflation en Suisse reste l'un des plus bas internationalement.
Quant au PLR, il était sceptique face à la fixation d'un cours plancher, rappelle le porte-parole Noé Blancpain. Mais le parti du ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann fait confiance à la décision de la BNS, institut indépendant.
Aux yeux du PLR, il est judicieux d'acheter des valeurs réelles avec les devises plutôt que des papiers d'Etat de l'Union européenne provenant de pays à problèmes.
Le PBD aussi
Soutien aussi du PBD: lors des discussions de Watteville la semaine dernière, il est apparu que tous les partis soutiendraient la BNS, explique le président du PBD Hans Grunder. Même l'UDC a enterré la hache de guerre, souligne-t-il.
A situation extraordinaire, des mesures extraordinaires, poursuit Hans Grunder. La commission des finances va plancher prochainement sur l'aide décidée par le Conseil fédéral pour soutenir l'économie. Le président du PBD espère que ce soutien va également contribuer à l'amélioration des perspectives économiques.
ats/pym
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Les organisations patronale approuvent
La mesure était nécessaire face au risque pour l'emploi, estime le chef économiste d'economie suisse Rudolf Minsch. Le cours plancher de 1,20 franc pour un euro n'est toutefois pas gravé dans le marbre, précise-t-il. Si besoin est, il pourrait être ultérieurement revu à la hausse.
L'Union suisse des arts et métiers (USAM) approuve également la décision de la BNS. "Nous saluons le fait que la BNS montre la volonté d'affaiblir le franc", a indiqué son directeur Hans-Ulrich Bigler.
Il est toutefois critique sur le potentiel d'inflation créé par la fixation d'un cours plancher. A ses yeux, il s'agit de trouver un juste milieu entre le soutien à l'économie et le fait d'empêcher l'inflation.