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Le taux de chômage en Suisse reste à moins de 3%

Chômage moins élevé que prévu. [laurent gillieron / keystone]
Le taux de chômage pourrait remonter en Suisse l'an prochain. - [laurent gillieron / keystone]
Le taux de chômage en Suisse s'est maintenu en août à 2,8%, comme en juin et en juillet. Cette stabilité estivale devrait faire place à un automne plus délicat et la situation pourrait se détériorer sensiblement l'an prochain. Certains économistes jugent même qu'une remontée à 4% en 2012 n'est pas impossible.

Fin août, 111'687 personnes étaient inscrites auprès des offices régionaux de placement, soit 2487 de plus qu'en juillet. Mais leur nombre a chuté de plus d'un cinquième ou 31'192 personnes en comparaison avec le mois d'août de l'an passé.

L'ensemble des demandeurs d'emploi inscrits se monte à 164'070 personnes, selon les statistiques publiées jeudi par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). C'est 1540 de plus que le mois précédent et 40'919 de moins qu'en août de l'année dernière.

Parmi les activités économiques payant le plus lourd tribut figurent le commerce de détail, les activités de services administratifs, la santé et l'action sociale, l'enseignement ainsi que l'industrie du papier et de l'imprimerie.

Baisse à Genève

Les seuls cantons de Suisse qui affichent une baisse du chômage pour la période sous revue sont Nidwald et Genève. Ce dernier profite d'un recul du taux de 0,1 point à 5,5%, une valeur qui demeure la plus élevée du pays devant Vaud et Neuchâtel.

Neuchâtel et le Jura ont maintenu des taux stables à 4,5% et 3,2% respectivement. Le chômage a en revanche progressé de 0,1 point dans les cantons de Vaud (4,7%), du Valais (2,8%), de Fribourg (2,4%), du Tessin (3,9%) et de Berne (1,9%).

Le canton de Saint-Gall accuse une augmentation de 0,2 point à 2,3%. Tous les autres enregistrent un chômage stable ou en hausse de 0,1 point. Les plus faibles taux sont ceux d'Obwald (0,7%) et Nidwald (0,8%).

Avenir incertain

Les difficultés liées au franc fort, notamment dans l'industrie et le tourisme, risquent de se répercuter sur l'emploi ces prochains mois. Reste à voir dans quelle mesure la défense d'un euro à 1,20 franc par la Banque nationale suisse (BNS) redonnera de la marge de manoeuvre aux entreprises.

De son côté, le SECO prévoit pour l'instant un taux de chômage de 3,3% l'année prochaine, un pronostic établi en juin et qui sera actualisé mi-septembre. La banque UBS s'attend à 3%, tandis que les experts sondés par l'institut KOF tablent sur un taux de 3,2%.

Du reste, bon nombre d'employeurs pourraient parvenir à limiter la casse en recourant au chômage partiel. Pour l'heure, les réductions des horaires de travail sont toujours en repli. Les dernières valeurs connues remontent toutefois au mois de juin, avant la claque estivale subie par les entreprises qui ont dû momentanément composer avec la quasi parité entre le franc et l'euro.

En juin, 394 sociétés étaient concernées par le chômage partiel, soit 53 de moins qu'en mai et 1395 de moins qu'en juin 2010. Les réductions d'horaires ont touché 3370 travailleurs.

ats/pym

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