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Paris et Berlin soutiennent la Grèce

Après Berlin, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy se réunissent cette fois à Paris. [tobias schwarz/ reuters]
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel demandent à la Grèce la mise en oeuvre "stricte" du plan d'austérité. - [tobias schwarz/ reuters]
La France et l'Allemagne ont pressé mercredi la Grèce de mettre en oeuvre les mesures de redressement qu'elle s'est engagée à prendre dans le cadre du nouveau plan d'aide européen adopté fin juillet. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont déclarés "convaincus" que l'avenir du pays était dans la zone euro.

Dans un communiqué publié à l'issue d'une conférence téléphonique avec le Premier ministre grec George Papandreou, le président français et la chancelière allemande ont souligné aussi qu'il était "plus que jamais indispensable de mettre pleinement en oeuvre les décisions adoptées le 21 juillet" par les Européens pour venir en aide à la Grèce.

Les dirigeants français et allemand ont notamment fait part à leur interlocuteur "de l'importance qui s'attache à la mise en oeuvre stricte et effective du programme de redressement de l'économie grecque" qui conditionne le déboursement de ces aides.

Athènes s'engage

Toujours selon le communiqué, George Papandreou a exprimé "la détermination absolue de son gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en oeuvre l'ensemble des engagements souscrits." Ces assurances ont été confirmées à Athènes par le porte-parole du gouvernement grec. "Malgré les récentes rumeurs, toutes les parties ont souligné que la Grèce continuait de faire partie de la zone euro", a indiqué Ilias Mossialos à l'issue de cette conférence téléphonique qui a duré 25 minutes.

Auparavant dans la journée, la porte-parole du gouvernement français, Valérie Pécresse, avait déclaré qu'aucune autre solution que le plan de 110 milliards d'euros négocié fin juillet n'était à l'ordre du jour, même si Athènes peine à remplir les objectifs budgétaires fixés dans le cadre d'un premier plan de mai 2010.

Mutualisation des dettes

Certains pays européens comme la Finlande exigent que la Grèce mobilise des actifs en garantie pour prix de leur participation au nouveau plan. D'autres voix, estimant la Grèce incapable de se tirer d'affaires, plaident pour une mutualisation des dettes de la zone euro, seule solution à leurs yeux pour sauver ses pays les plus faibles, alors que d'autres encore spéculent sur une sortie de la Grèce de la monnaie unique.

Valérie Pécresse a fait valoir que le dernier plan d'aide à la Grèce avait été validé par le Fonds monétaire international et qu'il paraissait "crédible" pour remettre le pays d'aplomb. Elle a invoqué le plan européen d'aide à l'Irlande, qui "avait été jugé dur et difficile à mettre en oeuvre" lorsqu'il a été présenté mais qui a permis, selon elle, à Dublin d'être "tiré d'affaires aujourd'hui".

S'agissant de la création d'éventuelles euro-obligations, un projet à l'étude par la Commission européenne, la ministre du Budget a répété la position de la France, à savoir qu'elles ne pourraient être que "l'aboutissement d'un processus de consolidation de la zone euro" et une convergence des politiques budgétaires. "Cette convergence budgétaire est évidemment un préalable à toute autre question, notamment la question de la mutualisation des dettes. Ca peut être un point d'arrivée, certainement pas un point de départ."

agences/lan


IMPACT D'UNE FAILLITE LIMITÉ, SELON L'UBS

L'impact d'une faillite ordonnée de la Grèce sera moindre que ce que prédisent certaines thèses catastrophistes, estime Andreas Höfert, chef économiste d'UBS. La crise de la dette dans la zone euro implique une croissance plus faible pour la Suisse, mais pas de récession.

"Il ne faut pas exagérer l'importance de la Grèce, un petit pays économiquement parlant", explique Andreas Höfert dans une interview parue mercredi dans "Le Matin". Pour mémoire, la Grèce représente un peu plus de 2,5% du produit intérieur brut (PIB) des dix-sept pays de l'Union européenne qui constituent la zone euro.

Une cessation de paiements de la Grèce, scénario qu'Andreas Höfert juge le plus crédible dans un horizon à six mois, touchera les banques locales et les banques étrangères très impliquées dans le pays. Les années à venir seront très difficiles pour les Grecs, mais il n'y aura pas de contagion au reste de l'Europe, note-t-il.

Andreas Höfert fait référence à l'expérience de l'Argentine au début des années 2000. Le pays sud-américain avait alors connu une crise semblable, qui "n'a pas changé le visage de la planète".

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La dette italienne atteint un record

La dette publique italienne, l'une des plus élevées du monde en valeur absolue, a atteint un nouveau record au mois de juillet à 1911,8 milliards d'euros (2302 milliards de francs), selon des données publiées mercredi par la Banque d'Italie.

En juin, dette publique italienne avait dépassé pour la première fois la barre des 1900 milliards d'euros. La Banque d'Italie ne donne pas en revanche le ratio précis dette/PIB qui évolue actuellement autour de 120%.

Les députés italiens ont définitivement adopté mercredi lors d'un vote de confiance, un nouveau plan d'austérité draconien de 54,2 milliards d'euros qui doit permettre au pays de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013 et de réduire sa dette.