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Trader d'UBS: la gestion de Grübel critiquée

Oswald Grübel remercie le Conseil fédéral et les Chambres "pour leur engagement sur ce dossier".
Oswald Grübel ne serait jamais allé à Londres voir comment les employés travaillent.
Le président d'honneur d'UBS, Niklaus Senn, est revenu vendredi soir dans "10 vor 10" sur le rôle du patron de la grande banque Oswald Grübel dans l'affaire des deux milliards perdus suite aux agissements du jeune trader de Londres. Niklaus Senn considère qu'Oswald Grübel est très impliqué dans cette affaire, mais n'envisage pas une démission.

Les contrôles adéquats n'ont pas été effectués, tout le dilemme est là, a déclaré Niklaus Senn lors de l'émission "10 vor 10" de la télévision alémanique SF et Radio 1.

Sa première fraude présumée remonte au 1er octobre 2008 et s'est poursuivie jusqu'à fin 2009, selon l'acte d'accusation de la justice. [GBITN]
Sa première fraude présumée remonte au 1er octobre 2008 et s'est poursuivie jusqu'à fin 2009, selon l'acte d'accusation de la justice. [GBITN]

Niklaus Senn, 85 ans, est l'ancien directeur de la Société de banque suisse (SBS), qui a fusionné avec UBS en 1998.

"Si le responsable à Londres avait fait attention, il aurait remarqué que quelque chose n'allait pas", a déclaré Niklaus Senn. Il en aurait informé le directeur général, qui, avec le conseil d'administration, aurait pu demander des comptes, a-t-il ajouté.

Le président d'honneur a critiqué le fait qu'Oswald Grübel se soit trop appuyé sur le "système de contrôle" établi, et ne se soit pas assez soucié d'effectuer des contrôles personnels. "Je ne sais pas combien de fois Oswald Grübel s'est envolé pour Londres afin d'apprendre des responsables sur place ce qui s'y passait". A sa connaissance, cela ne s'est jamais produit.

ats/mej/olhor


LE SILENCE D'UBS QUESTIONNE

Le tabloïd suisse Blick s'est demandé samedi "pourquoi les patrons d'UBS restent silencieux s'ils contrôlent la situation ?" Citant un trader d'une banque privée, sans révéler son nom, Blick écrit que la banque reste peut-être muette parce que certaines opérations non autorisées ne seraient pas encore terminées.

Les gendarmes des marchés financiers en Suisse et au Royaume-Uni ont annoncé vendredi qu'ils lançaient des enquêtes "indépendantes" sur cette perte.

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Le courtier bénéficiera du soutien paternel

Le père du trader soupçonné de transactions frauduleuses au sein d'UBS veut se rendre à Londres pour "soutenir moralement" son fils. Dans une interview diffusée samedi par la télévision Sky News, il le décrit comme "un homme intègre".

"Toute la famille est anéantie, dévastée et stupéfaite à la fois", a déclaré ce fonctionnaire des Nations unies à la retraite, interviewé au Ghana où il réside. "Je me prépare à obtenir un visa pour me rendre à Londres aussi vite que possible afin de le soutenir moralement", ajoute le père du trader londonien de 31 ans, incarcéré vendredi.

"Je demande à tout le monde d'avoir l'esprit ouvert et de ne pas le juger avant qu'il comparaisse devant un tribunal", a-t-il dit.