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UBS: Oswald Grübel serait sur la sellette

Oswald Grübel annonçait pourtant après le scandale de Londres qu'il ne démissionnerait pas.
Oswald Grübel annonçait pourtant après le scandale de Londres qu'il ne démissionnerait pas.
Le no1 bancaire UBS serait sur le point de se séparer de son CEO Oswald Grübel. La banque n'attendrait que de lui trouver un successeur pour annoncer son départ, selon une information du magazine économique Bilan qui cite des sources proches du conseil d'administration d'UBS.

A 67 ans, Oswald Grübel a "perdu son pari", analyse Myret Zaki dans un article à lire sur le site de Bilan. Dès son arrivée en 2009, le directeur d'UBS avait confirmé sa confiance dans le secteur de l'investissement, aujourd'hui entaché par l'affaire du trader de Londres qui a fait perdre 2,3 milliards de dollars à la banque.

Malgré la crise de 2008 - UBS avait perdu cette fois-ci 57 milliards dans la crise des subprimes - les activités de trading se sont poursuivies. "Seules les têtes ont changé au sommet de la banque d'investissement", explique Bilan. Et les lacunes dans le contrôle de ces activités à risque n'ont pas été comblées.

Oswald Grübel pourrait donc bien payer ces prochains jours le prix de son aveuglement. Face aux critiques et aux appels à la démission, son état nerveux serait "considérablement perturbé".

La direction à Singapour

La direction du groupe doit se rendre mercredi à Singapour, où se trouve l'un de ses plus grands actionnaires, le fonds souverain GIC qui détient 6,41% d'UBS, pour présenter une restructuration de la banque d'affaires et de la gestion de fortune, indiquait le Tages-Anzeiger mardi.

GIC a appelé dans un communiqué l'établissement zurichois "à réagir fermement afin de rétablir la confiance dans la banque". Le fonds souverain s'est déclaré "déçu" et "inquiet" des pertes occasionnées par le trader et a demandé à UBS comment elle allait renforcer ses contrôles internes.

Les Singapouriens ont par contre affirmé qu'ils voyaient toujours UBS comme une banque solidement capitalisée et dotée d'une bonne activité de banque privée. Selon le Tages-Anzeiger, le plan prévoit d'"abandonner autant que possible" les activités de négoce à propre compte et de revenus fixes, cette dernière activité ayant été responsable des pertes abyssales durant la crise financière.

Vote de confiance

La banque veut également réduire d'un tiers ses actifs à risques, qui atteignent actuellement 130 milliards de francs suisses, a ajouté le journal. Le directeur général Oswald Grübel compte à cette occasion demander au conseil d'administration un vote de confiance, pour rester aux commandes de la banque jusque début 2013 et pour mener à bien la restructuration de ces unités.

sbo, avec l'afp

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