Un chef d'inculpation supplémentaire a été retenu par la cour dans cette affaire, pour une fraude commise entre octobre 2008 et décembre 2010.
"Il est désolé de ce qui s'est passé, au-delà de ce qu'il peut exprimer", a dit l'avocat du trader, Patrick Gibbs. "Il est allé voir les gens d'UBS et leur a dit ce qu'il avait fait. Il est maintenant consterné par l'ampleur des conséquences de sa désastreuse erreur d'appréciation", a-t-il ajouté.
Vêtu d'un costume gris sombre et d'une cravate bleue, le trader de 31 ans s'est incliné devant la cour, la main sur le coeur, à son entrée dans la salle d'audience et a salué gravement de la tête ses connaissances dans le public.
Première fraude en 2008
Il est soupçonné de transactions frauduleuses au sein d'UBS. Il avait été inculpé d'"abus de position" et de "fraudes comptables" et placé en détention vendredi dernier à Londres.
La première fraude présumée remonterait à 2008, d'après l'acte d'accusation rendu public lors d'une première audience la semaine dernière.
Ses agissements frauduleux se seraient poursuivis jusqu'à la veille de son arrestation. Son avocat n'a pas indiqué s'il avait l'intention de plaider coupable à ce stade.
Le jeune homme, d'origine ghanéenne, travaillait sur des produits financiers complexes, au département ETF ("Exchange Traded Funds", montages financiers adossés à l'évolution d'un indice boursier).
Nouvelles enquêtes
Les gendarmes des marchés financiers en Suisse et au Royaume-Uni ont également lancé des enquêtes indépendantes sur les circonstances des pertes subies par UBS.
D'après le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier, la Financial Services Authority (FSA) britannique serait aussi en train de se pencher sur d'autres cas de transactions erronées ou non autorisées qui pourraient avoir eu lieu au sein de plusieurs banques à Londres.
De son côté, UBS a entamé mercredi à Singapour une série de réunions de son conseil d'administration. Le patron du numéro un bancaire helvétique Oswald Grübel a déclaré qu'il avait toujours la confiance du conseil d'administration, malgré la fraude et les rumeurs faisant état de son prochain départ.
Mardi, le fonds souverain singapourien GIC, principal actionnaire d'UBS, a diffusé un communiqué d'une rare sévérité, exprimant sa déception après la découverte de la fraude et exhortant la banque à prendre des mesures fortes pour restaurer la confiance.
ats/mre