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Bouffée d'oxygène au sein des bourses européennes

La cacophonie ambiante entre les responsables politiques placerait les marchés dans une incertitude anxiogène. [Jin Lee]
La cacophonie ambiante entre les responsables politiques placerait les marchés dans une incertitude anxiogène. - [Jin Lee]
Les Bourses européennes accentuaient leur hausse lundi en milieu de séance, portées par un envol des valeurs bancaires soutenu par l'espoir d'une recapitalisation de certains établissements, dans un marché cependant toujours nerveux face à la crise de la dette.

Après une ouverture en nette baisse, puis une légère remontée, les places financières passaient allègrement les 2% de hausse, à l'exception de Londres en plus légère ascension.

Vers 13h, Paris avançait de 3,39%, Francfort de 3,64%, Milan de 4,25%, Madrid de 3,5% et Londres de 1%.

Dans le même temps, l'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) s'appréciait de 2,72% à 5442 points.

La Bourse de New York a quant à elle ouvert en légère hausse lundi dans le sillage des places européennes, les investisseurs observant la prudence après le recul spectaculaire de la semaine dernière: le Dow Jones prenait 0,91% et le Nasdaq 0,15%. Vers 13H45 GMT, le Dow Jones Industrial Average gagnait 98,16 points à 10.869,64 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 3,66 points à 2.486,89 points.

En Asie la défiance était très élevée, la Bourse de Tokyo ayant chuté de 2,17% en clôture, la flambée du yen s'ajoutant aux inquiétudes persistantes quant à la croissance mondiale. La Bourse de Thaïlande a même connu un plongeon de plus de 8% en séance lundi.

Incertitude anxiogène

"Les séances se suivent et se ressemblent. Une fois de plus la crise de la dette va focaliser les attentions", avertit un analyste parisien sous couvert d'anonymat. "La cacophonie ambiante entre les responsables politiques place les marchés dans une incertitude très anxiogène. On parle, on échange, mais rien de concret n'est entrepris", ajoute-t-il.

Après un mauvais démarrage, les valeurs bancaires, très exposées aux dettes souveraines des pays de la zone euro, connaissaient cependant aussi une amélioration. Vers 09H14 GMT, Deutsche Bank prenait ainsi 8,31% et Commerzbank 7,58%, sur fond de spéculations sur un nouveau renforcement des dispositifs d'aide européens.

La place milanaise était également tirée par les valeurs bancaires. UBI Banca prenait 5,96%, Intesa Sanpaolo 5,64% et UniCredit 3,76% vers 07H50 GMT. Parmi les rares bonnes nouvelles, le baromètre Ifo sur le moral des entrepreneurs allemands a reculé moins que prévu en septembre.

Pression accrue

Le week-end a été marqué par de très nombreuses déclarations sur le sujet, chacun tentant de désamorcer la bombe qui fait vaciller les marchés financiers depuis cet été, la pression allant croissante pour que la zone euro trouve une issue à la crise.

Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner a déploré que l'Union monétaire avance "beaucoup plus" lentement que les marchés et Pékin a réclamé une solution "rapide" à la crise.

Dans une déclaration commune samedi, les pays de la zone euro se sont engagés devant les Etats membres du FMI à faire "tout le nécessaire" et à "assurer la stabilité financière de cette zone dans son ensemble". "Si tout le monde était d'accord sur l'ampleur de la menace, aucune réponse rapide n'est ressortie.

Le temps politique est long et les acteurs des marchés financiers vont devoir s'en accommoder", ont commenté les analystes du Crédit Mutuel-CIC.

agences/olhor

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Le prix de l'or s'effondre

L'or s'est effondré sous la barre des 1600 dollars l'once lundi à Hong Kong, malgré des inquiétudes persistantes au sujet de l'économie mondiale. Les courtiers vendent le métal précieux pour favoriser les placements en dollar, en forte hausse face aux autres devises.

L'or a plongé à 1575,80 dollars autour de 06h10 GMT (08h10 en Suisse) lundi alors qu'il atteignait 1731,18 dollars l'once vers 08H00 GMT vendredi.

Les courtiers toujours inquiets de la crise dans la zone euro, où de nombreux observateurs anticipent désormais un défaut de paiement de la Grèce, ont décidé de vendre alors que le dollar a rebondi face à plusieurs devises internationales pour devenir une valeur refuge bien plus attractive.

Fonds de secours européen mieux doté

Les Européens réfléchissent à doter leur Fonds de secours (FESF) d'instruments supplémentaires, au-delà de ceux décidés en juillet, pour lui donner "plus de force" face à la crise de la dette, a déclaré la commissaire européen Olli Rehn dans un entretien paru lundi.

"Nous réfléchissons à la possibilité de doter le FESF d'un effet de levier plus important pour lui conférer plus de force", a dit le commissaire aux Affaires économiques dans un entretien au quotidien Die Welt. Le FESF, créé au printemps 2010 pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté, a déjà vu son enveloppe gonflée.

Et, en juillet dernier, ses attributions ont été élargies à la possibilité de racheter de la dette publique d'Etats en difficulté sur le marché dit "secondaire", où elle s'échange entre investisseurs.

Les décisions prises le 21 juillet à cet égard par les dirigeants européens sont en train d'être approuvées par les pays de la zone euro. Mais la crise de la dette qui secoue la zone euro s'est encore aggravée depuis juillet.

Elle n'est plus limitée aux pays dits "périphériques" de l'Union monétaire comme la Grèce le Portugal ou l'Irlande. L'Italie se retrouve dans l'oeil du cyclone, l'Espagne est en situation délicate et même la France n'est pas épargnée avec des turbulences dans son secteur bancaire.

Cette situation rend nécessaire un FESF aux reins encore plus solides, aux yeux de nombreux responsables européens.