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Les Bourses européennes ont décollé mardi

Les marchés devraient continuer à faire le yoyo encore durant des semaines. [Kacper Pempel]
Les marchés devraient continuer à faire le yoyo encore durant des semaines. - [Kacper Pempel]
Les Bourses européennes se sont envolées mardi à la clôture, portées par des espoirs de mesures politiques musclées pour résoudre la crise de la dette en zone euro, ainsi que par une flambée des actions des grandes banques. Embellie à New York également, même si la volatilité devrait perdurer.

A la Bourse de Paris, l'indice CAC 40 a bondi de 5,74% et est repassé au dessus du seuil des 3000 points pour la première fois depuis la mi-septembre. A Francfort, l'indice Dax a terminé sur un bond de 5,29% et à Londres, le Footsie-100 a pris 4,02% et Milan a gagné 4,90%.

A l'instar des autres places, la Bourse suisse a clôturé en nette hausse mardi, sur fond d'espoirs de mesures européennes pour enrayer la crise de la dette. L'indice principal SMI (Swiss Market Index) a bondi de 3,03% à 5564,62 points.

Outre-Atlantique, la Bourse de New York a fini en hausse mardi dans un marché porté par l'espoir des investisseurs de voir les Européens renforcer rapidement le fonds destiné à venir en aide aux pays en difficulté de la zone euro: le Dow Jones a clôturé en hausse de 1,33% et le Nasdaq de 1,20%.

Les traders reprennent goût au risque

La plus grande partie des gains a été obtenue en début de séance, puis la plupart des titres ont tendu à évoluer latéralement à un niveau élevé, avec une tendance légèrement positive. Les investisseurs ont retrouvé le goût du risque, pariant sur une solution prochaine de la crise de l'euro.

Vers 15h55 GMT (17h55 en Suisse) à New York, le Dow Jones prenait 2,30% et le Nasdaq 2,07%. Partout en Europe, les valeurs bancaires ont bondi. En France, BNP Paribas a gagné 14,15%, Société générale 16,81%, Crédit Agricole 13,10%.

Dès l'ouverture, les marchés ont été portés par l'espoir d'une intervention des dirigeants européens pour muscler le Fonds de secours européen dont les ressources sont jusqu'ici limitées à 440 milliards d'euros. Les démentis vigoureux de l'Allemagne - dont le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a même qualifié l'idée de "stupide" - n'y ont rien fait.

Analystes très prudents

Selon une source gouvernementale française, des "décisions fortes sur la Grèce et les banques" pourraient bien être prises après l'adoption attendue jeudi du plan de sauvetage européen du 21 juillet par le parlement allemand.

Beaucoup d'analystes restaient toutefois prudents et prédisaient que la volatilité persisterait sur les marchés mondiaux dans les prochaines semaines.

"Profitez de ce que le marché vous donne aujourd'hui, mais n'oubliez pas que tout peut être parti demain ou le jour suivant si les dirigeants se remettent à ne pas être sérieux", ont ainsi conseillé les économistes du site d'analyse financière Briefing.com.

afp/mej

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