Le taux de chômage sur sol helvétique, calculé selon les critères du Bureau international du travail (BIT), a diminué de 0,6 point de pourcentage à 3,6%, a indiqué jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Dans l'UE, il est passé de 9,6% à 9,4%.
Quelque 163'000 personnes étaient sans emploi fin juin. La diminution est de 27'000 par rapport au 2e trimestre 2010. Une pareille tendance, certes plus timide, a aussi été constatée dans l'UE27 (-0,2 point à 9,4%) et dans la zone Euro (-0,2 à 9,8%) pour la même période. Parmi les pays de l'UE et de l'AELE, seule la Norvège avec 3,5% de chômage a eu un taux inférieur à la Suisse.
Plus d'actifs
Calculé sur un an, le nombre d'hommes actifs occupés a crû en Suisse de 2,3%, le nombre de femmes de 3%. Fin juin, 4,708 millions de personnes travaillaient activement en Suisse. En comparaison annuelle, l'UE et la zone Euro ont vu leur part augmenter plus faiblement, de 0,3% pour les hommes et 0,4% pour les femmes.
Baisse chez les femmes
Les femmes ont plus facilement retrouvé de l'embauche en Suisse. Le taux de chômage les concernant a baissé de 1,1 point à 3,7% au 30 juin 2011 contre 4,8% fin juin 2010.
La baisse est moins sensible chez les hommes où le taux n'a, lui, varié que de 0,3 point, s'établissant à 3,5% au second trimestre 2011. Selon l'OFS, le recul du chômage s'observe autant chez les Suisses que chez les travailleurs étrangers résidents permanents en Suisse. Le taux de chômage de ces derniers est passé de 7,5% à 6,6%. Pour les travailleurs étrangers ressortissants d'un pays non compris dans l'UE27 et l'AELE, le taux à fin juin était plus élevé (10,7%).
Le nombre de travailleurs de nationalité suisse a progressé de 1,8%, et celui des travailleurs de nationalité étrangère de 4,7%. Ces derniers étaient 1,314 million fin juin. L'augmentation s'observe pour toutes les principales catégories d'autorisations de séjour en Suisse
ats/pima
Les jeunes en profitent aussi
Les jeunes ont aussi profité entre d'une année à l'autre d'une certaine embellie sur le marché du travail. Leur taux de chômage a reculé de 7,2% à 5,9% chez les 15-24 ans, une baisse aussi constatée, moins sensible, chez les 25-49 ans, (4,2% à 3,4%).
Le taux pour la population active entre 50 et 64 ans a diminué de 0,2 point à 3,1%. Les personnes bénéficiant d'une formation de degré secondaire ont pu en moyenne retrouver plus facilement du travail que celles sans formation postobligatoire. Le taux de chômage a chuté chez les premières de 4,7% à 3,4% contre une diminution de 0,1 point (6,5% contre 6,4%) pour les secondes.
Le taux reste inchangé à 2,4% pour les personnes avec un niveau de formation de degré tertiaire.
Plus de chômeurs longue durée
La part des chômeurs de longue durée a en revanche progressé, passant de 34,3% à 43,3% (71'000 personnes au chômage depuis au moins un an). La durée écoulée médiane du chômage a aussi augmenté, passant de 221 jours à 266 jours.
Le nombre de personnes à temps partiel a lui augmenté de 4000. Elles sont 1,466 million à travailler à ce régime.