Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones a perdu 2,16% et le Nasdaq 2,63%. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 2,50% (28,98 points) à 1.131,42 points.
L'indice phare de Wall Street enregistre une chute de 12% entre juillet et septembre, sa pire performance trimestrielle depuis les trois premiers mois de 2009.
Il a évolué en baisse toute la séance de vendredi, accentuant fortement son recul dans les dernières minutes d'échanges.
Les indices boursiers new-yorkais n'ont que temporairement réduit leurs pertes à la publication d'indicateurs encourageants aux Etats-Unis. L'activité manufacturière a vu sa croissance s'accélérer en septembre dans la région de Chicago, selon l'indice ISM.
La confiance des ménages du pays a par ailleurs été révisée à la hausse par l'université du Michigan. Mais les investisseurs ont été déçus de voir les revenus des ménages baisser pour la première fois depuis octobre 2009, ainsi que par plusieurs indicateurs en Chine (contraction de l'activité manufacturière) et en zone euro (accélération de l'inflation).
L'Europe également dans le rouge
Les investisseurs ont par ailleurs opté pour la prudence avant le week-end, alors qu'en Grèce le Premier ministre Georges Papandréou a convoqué un conseil des ministres extraordinaire de son gouvernement dimanche, à la veille d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Luxembourg.
Les Bourses européennes ont également terminé dans le rouge vendredi, plombées par une nouvelle vague de vente des valeurs bancaires
La Bourse de Zurich a terminé en baisse de 1,37% et celle de Paris de 1,51%. Francfort a lâché 2,44%, Londres 1,32%, Amsterdam 1,34%, Milan 1,39%, Madrid 0,54%.
agences/mre
L'action de Kodak s'effondre de 53,84%
L'action du fabricant d'appareils photographiques Kodak s'effondrait vendredi à la Bourse de New York, alors que la presse américaine évoquait un possible dépôt de bilan du groupe en difficultés.
Le titre a perdu 53,84% à 78 cents sur le New York Stock Exchange, après avoir lâché jusqu'à plus de 65% au cours de la séance.
Selon le Wall Street Journal, Kodak a engagé le cabinet d'avocats Jones Day pour lui apporter des conseils sur une possible restructuration. L'entreprise a aussi consulté le cabinet Kirkland & Ellis pour discuter des options possibles, a indiqué de son côté l'agence d'information Bloomberg.
Contacté par l'AFP, Kodak n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat. Le groupe, créé en 1888 et basé dans le nord de l'Etat de New York, est en difficultés depuis l'explosion de la photographie numérique.
Il avait indiqué fin juillet qu'il "explorait des alternatives stratégiques" concernant ses brevets d'imagerie numérique, alors que les géants de l'informatique et de la téléphonie mobile ont montré à plusieurs reprises ces derniers mois leur appétit pour ces titres de propriété intellectuelle.
Lundi, Kodak a décidé d'utiliser une ligne de crédit à taux variable de 160 millions de dollars pour les "besoins généraux d'exploitation du groupe", signe selon certains que la viabilité de la société est en jeu. Le titre avait alors déjà fini en baisse de 27%.
L'agence d'évaluation financière Moody's a le lendemain abaissé son appréciation du groupe d'un cran, à Caa2, une note attribuée à des émetteurs de qualité médiocre présentant un vrai risque de non remboursement.
L'entreprise prévoit pour 2011 des pertes hors élément exceptionnel de l'ordre de 200 à 400 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 6,4 à 6,7 milliards de dollars.