Ce résultat comprend la perte de 2,3 milliards de dollars liée aux opérations de négoce non autorisées découverte en septembre, ainsi qu'environ 0,4 milliard de francs de charges de restructuration associées au programme de réduction des coûts, a indiqué UBS mardi.
A ce propos, le groupe précise que ce programme est en bonne voie et que la majorité des employés concernés ont été avisés. UBS avait annoncé fin août vouloir économiser 2 milliards de francs par an d'ici à fin 2013 et supprimer 3500 emplois sur 65'700. Les réductions se poursuivront en 2012, a indiqué le groupe mardi, sans toutefois faire état de mesures supplémentaires liées aux conséquences de la fraude présumée.
Afflux d'argent dans la gestion de fortune
Le résultat trimestriel bénéficie de gains sur propre crédit portant sur des engagements financiers évalués à leur juste valeur d'environ 1,5 milliard de francs, essentiellement attribuables au creusement des écarts de crédit de la banque, explique celle-ci.
De plus, UBS affichera une plus-value sur la vente de placements de trésorerie qui a permis de dégager près de 700 millions de francs au sein de la division regroupant les activités de gestion de fortune et les affaires en Suisse (Wealth Management & Swiss Bank).
Le groupe ajoute qu'il pourra inscrire un afflux net d'argent frais dans la gestion de fortune, d'un niveau comparable à celui du trimestre précédent. Par contre, la division Global Asset Management (gestion d'actifs) subira une légère sortie nette.
Résultats définitifs le 25 octobre
Au final, UBS juge que sa base de fonds propres reste solide et devrait être similaire à celle du deuxième trimestre. Le ratio BRI de catégorie 1 devrait toutefois baisser un peu à cause de l'impact de la fraude sur les actifs pondérés en fonction du risque.
Les résultats seront publiés le 25 octobre et aucune mise à jour n'est attendue avant. Pour l'heure, la prévision d'un bénéfice n'a pas empêché l'action UBS d'évoluer dans le rouge une bonne partie de la journée à la Bourse suisse. Le titre s'est toutefois repris et gagnait plus de 2% en fin d'après-midi alors que le marché restait négatif. Les investisseurs ont eu une bonne surprise, même si UBS a encore du pain sur la planche pour retrouver leur confiance, selon les analystes.
Restructuration en bonne voie
L'entreprise précise encore que la restructuration est en bonne voie et que la majorité des employés touchés ont été avisés. Les réductions se poursuivront en 2012. UBS avait annoncé fin août vouloir économiser 2 milliards de francs par an d'ici à fin 2013 et supprimer 3500 emplois sur 65'700.
Tous les regards se tournent surtout vers la journée des investisseurs du 17 novembre. Pour la plupart des observateurs, UBS n'a pas d'autre choix que de redimensionner sa banque d'affaires, jugée trop gourmande en capitaux et insuffisamment rentable.
ats/mre/olhor
UBP réduit ses effectifs
L'Union bancaire privée (UBP) adapte ses effectifs pour tenir compte de la détérioration de la conjoncture économique et financière. Le porte-parole de l'UBP n'a toutefois pas souhaité commenter mardi le licenciement d'une trentaine d'employés.
"Nous ne faisons pas de commentaires", a expliqué le porte-parole de l'UBP Jérôme Koechlin, interrogé sur les informations du journal "Le Temps" selon lesquelles une trentaine d'employés ont été congédiés, principalement dans le secteur des opérations. Selon le quotidien, les employés craignent d'autres suppressions d'emplois.
L'UBP a souffert de l'appréciation du franc. Au premier semestre, sa masse sous gestion a diminué de quatre milliards de francs pour s'établir à 60,7 milliards au 30 juin. L'UBP emploie 1200 personnes, le quart à l'étranger. "Nous avons pris contact avec l'UBP à propos de ces licenciements et nous attendons une réponse", a affirmé la secrétaire centrale de l'Association suisse des employés de banque Denise Chervet, contactée par l'ats.
Selon elle, "les rumeurs bruissent de toutes parts" sur des suppressions de poste dans les banques genevoises. Elle n'a toutefois pas connaissance d'autre cas concret jusqu'ici.