L'agence Fitch a décidé de pénaliser UBS de "A+" à "A" en estimant qu'il n'y avait plus de raison pour que le soutien de l'Etat soit perçu comme plus fort que pour son grand concurrent national, Credit Suisse, qui est noté "AA-".
Toutefois, "il y a une probabilité extrêmement élevée de soutien pour UBS de la part des autorités suisses au moins tant que le secteur financier mondial ne se sera pas stabilisé et que des modalités de démantèlement ordonné en Suisse et ailleurs ne seront pas mises sur pied", d'après Fitch.
Nombreuses banques sous surveillance
Fitch a également abaissé d'un cran, à "A+" les notes de deux banques régionales allemandes, Landesbank Berlin (LBB) et BerlinHannoversche Hypothekenbank. Elle a jugé cette notation plus conforme à la solidité réelle des établissements soutenus par les pouvoirs publics dans les pays notés "AAA".
Par ailleurs, l'agence a placé les notes d'une multitude de groupes bancaires sous surveillance, dans le cadre d'un vaste examen des banques d'envergure mondiale. "Les modèles économiques de ces institutions financières sont particulièrement sensibles aux difficultés croissantes auxquels sont confrontés les marchés financiers.
Ces difficultés découlent à la fois d'événements économiques, particulièrement dans la zone euro, et d'une pléthore de changements réglementaires", a expliqué Fitch. Cela concerne entre autres Crédit Agricole, BNP Paribas et le Crédit Mutuel en France, Credit Suisse, l'allemande Deutsche Bank, la néerlandaise Rabobank, les américaines Goldman Sachs et Morgan Stanley. Plus tôt jeudi, Fitch avait annoncé un abaissement de deux crans des notes des banques britanniques Lloyds Banking Group et Royal Bank of Scotland.
ats/boi