La banque d'investissement représente pour UBS un "grand intérêt complémentaire", relève Sergio Ermotti. Quelque 40% de toute la fortune placée dans la banque appartient à des clients qui possèdent 50 millions de francs ou davantage, et qui doivent pouvoir bénéficier des services de ce type de banque.
Sergio Ermotti admet toutefois que "l'accident de Londres" - en l'occurrence la perte de plus de 2,3 milliards de dollars générée par un courtier - de même que les pertes abyssales entraînées aux Etats-Unis par la crise des subprimes, ainsi que le litige fiscal avec ce pays, ont nui tant à la banque qu'à la Suisse.
"Ce qui s'est passé ces dernières années n'est pas acceptable", selon Sergio Ermotti. Mais selon lui, UBS a tout en mains pour pouvoir redresser la situation.
Priorités définies
Le CEO ad interim cite au nombre des priorités à court terme le règlement de l'affaire du courtier londonien, un examen détaillé de la banque et de ces procédures afin de les rendre plus efficientes, et la mise en oeuvre de la stratégie future de l'établissement.
Celle-ci doit être présentée le 17 novembre à l'occasion d'une journée des investisseurs. Sergio Ermotti ne voit par ailleurs aucun problème dans le fait qu'il ne dirige la banque qu'à titre de CEO intérimaire.
Il estime disposer de toutes les compétences pour prendre les décisions importantes. La succession d'Oswald Grübel, poussé à la démission dans le sillage de l'affaire londonienne, devrait être réglée dans les six mois, a déjà fait savoir le président du conseil d'administration et ancien conseiller fédéral Kaspar Villiger.
ats/mre