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UBS: 980 mio de bénéfice au troisième trimestre

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Près d'un milliard de bénéfice pour UBS malgré l'affaire du trader. - [Waleter Bieri]
UBS a dégagé un bénéfice avant impôts de 980 millions de francs au 3e trimestre 2011. Le montant présente un recul de 674 millions de francs sur un an, en raison notamment de la perte sur revenus de 1,85 milliard essuyée dans des opérations de négoce non autorisées effectuées par un trader à Londres.

Le bénéfice avant impôts intègre encore des charges de restructuration de 387 millions de francs et une baisse des revenus dans la banque d'affaires, a indiqué mardi la banque. Ces facteurs ont été en partie compensés par un gain sur propre crédit de 1,77 milliard et un gain de 722 millions sur la vente d'investissement de trésorerie.

Chute du bénéfice net

La perte liée aux activités à risques d'un trader londonien était évaluée à 2,3 milliards de dollars (un peu plus de 2 milliards de francs) à la mi-septembre lors de la révélation de l'affaire. Début octobre, UBS avait précisé s'attendre à dégager tout de même un "léger" bénéfice au titre de la période juillet-septembre.

Le bénéfice net attribuable aux actionnaires d'UBS a également chuté au 3e trimestre pour s'établir à 1,018 milliard de francs, contre 1,66 milliard au terme de la même période de l'an passé. Au terme du 2e trimestre 2011, le numéro un bancaire suisse avait réalisé un bénéfice net de 1,015 milliard.

Afflux d'argent frais dans la gestion de fortune

Sur neuf mois, le bénéfice net revenant aux actionnaires a plongé de quelque 2 milliards de francs, pour se monter à 3,84 milliards de francs contre 5,87 milliards lors de la période janvier-septembre 2010. La performance d'UBS sur le seul troisième trimestre 2011 est toutefois largement supérieure aux attentes des analystes.

Les afflux nets d'argent frais provenant de la gestion de fortune ont de leur côté atteint 7,8 milliards de francs, précise le communiqué.

Grosse perte dans la banque d'affaires

Le secteur de la banque d'affaires (Investment Bank) a essuyé une perte avant impôts de 650 millions de francs au 3e trimestre 2011. Ces chiffres rouges reflètent, outre l'affaire du trader à Londres, des conditions de marché difficiles, explique UBS.

Le nouveau directeur général de la banque, Sergio Ermotti, qui a remplacé Oswald Grübel fin septembre à titre intérimaire, se montre confiant quant à l'avenir de l'activité. "Nous sommes en train de finaliser le plan essentiel à la mise en oeuvre de la stratégie d'Investment Bank axée sur la clientèle", a dit le Tessinois, cité dans le communiqué.

ats/rber


MISE A JOUR DE CONTROLES INTERNES INEFFICACES

Dans un communiqué séparé, UBS note avoir établi, suite aux transactions de négoce non autorisées à Londres, que certains contrôles internes n'étaient pas efficaces au 31 décembre 2010. Toutefois, la banque précise que les états financiers du rapport annuel 2010 sont fiables.

Dans un document soumis à la SEC (US Securities and Exchange Commission), l'autorité américaine de surveillance des marchés financiers, UBS déclare avoir mise au jour deux défaillances en matière de contrôle. La première concerne la confirmation bilatérale avec les contreparties pour les opérations de négoce d'actions dans la banque d'affaires (Investment Bank).

Nouvelles découvertes pas exclues

Selon UBS, la surveillance visant à garantir la validité des changements éventuels avait cessé de fonctionner de manière efficace lorsque des opérations de négoce étaient annulées, recomptabilisées ou modifiées. La seconde défaillance concerne les contrôles applicables au processus de réconciliation entre les différents desks au sein des activités actions et revenus fixes, changes et matières premières (FICC).

UBS ajoute avoir pris et continuer de prendre des mesures pour parer à ces défaillances en matière de contrôle. La banque précise que les investigations suivent leur cours et elle n'exclut pas la découverte de nouveaux éléments qui pourraient inciter la direction à prendre des mesures supplémentaires pour y remédier.

Pour mémoire, après la fraude commise par un de ses traders londonien UBS a fait le ménage au sein d'Investment Bank. François Gouws et Yassine Bouhara, co-directeurs du secteur Global Equities (marché des actions) ont ainsi dû démissionner.

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