Les bourses, l'euro et le pétrole sont tous partis à la hausse après l'accord trouvé au sommet de la zone euro jeudi matin. (A lire: Sommet européen et Accord sur la dette)
A la clôture, l'indice des valeurs vedettes de la Bourse suisse, le Swiss Market Index (SMI), s'appréciait de 2,15% à 5823,00 points, après avoir pris près de 2,3% dans les premiers échanges.
Dans la zone euro, les envolées étaient beaucoup plus marquées. A Paris, la hausse atteignait 6,28%, à Francfort 5,35%, à Milan 5,49%, à Madrid 5,49% et à Londres 2,89%. Enfin, la Bourse d'Athènes clôturait à 4,82%.
Valeurs bancaires à la fête
Dès l'ouverture des marchés, les valeurs bancaires se sont particulièrement mises en évidence. A Francfort, les actions de Deutsche Bank se sont envolées de 10% et celles de Commerzbank de 8%. A Paris, Société Générale grimpait de 13,51%, Crédit Agricole de 12,85% et BNP Paribas de 12,71%. A Milan également, les valeurs bancaires figuraient parmi les plus fortes progressions, Intesa Sanpaolo bondissant de 6,10% et UBI Banca de 4,57%.
L'accueil a également été très favorable sur les places financières asiatiques, la Bourse de Tokyo terminant sur une ascension de 2,04%.
Les marchés obligataires réagissent aussi
Les taux des obligations européennes se sont largement détendus jeudi, hormis celui du Bund allemand et du Gilt britannique, après l'annonce du plan anticrise européen qui redonne confiance aux investisseurs et réduit les risques de détenir des emprunts d'Etat.
Le taux de l'obligation française (OAT) à 10 ans fléchissait significativement à 3,007% jeudi en fin de matinée contre 3,060% mercredi soir.
Le rendement du Bund allemand progressait en revanche à 2,117% contre 2,036% après avoir été largement sollicité quand les inquiétudes sur le sort de l'Europe étaient au plus haut. Maintenant, avec le repli des incertitudes, son rôle de valeur refuge diminue également et la dette allemande est moins recherchée par les investisseurs, d'où une hausse du rendement et une baisse des cours.
Le prix du baril de pétrole à la hausse
Le pétrole se renchérissait fortement jeudi à l'ouverture à New York, l'accord arraché pendant la nuit entre les pays de la zone euro et les chiffres de la croissance aux Etats-Unis renforçant la confiance du marché dans la conjoncture économique et la demande d'énergie.
Vers 15h00 (13h00 GMT), sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre s'échangeait à 93,45 dollars, en hausse de 3,25 dollars par rapport à la veille.
agences/rber
Les banques espagnoles ne devraient pas avoir besoin d'aides publiques
Les banques espagnoles, dont les besoins de recapitalisation sont parmi les plus importants en Europe, "peuvent avoir la capacité de trouver ces fonds par elles-mêmes et ne pas avoir besoin d'aides publiques", a affirmé jeudi la ministre de l'Economie Elena Salgado.
De leur côté, les banques du pays ont commencé jeudi matin à dévoiler les nécessités de capital de chacune, la plus significative étant BBVA, deuxième entité du pays, qui a annoncé avoir besoin de 7,087 milliards d'euros.
Selon le nouveau plan de recapitalisation décidé à Bruxelles mercredi soir, le secteur bancaire espagnol a besoin de 26,16 milliards d'euros, soit le deuxième pays en Europe en nécessités de capital, juste derrière la Grèce (30 milliards).
Les banques françaises veulent se recapitaliser seules
Les trois grands groupes bancaires français appelés par le régulateur européen à renforcer leurs fonds propres à hauteur de 8,8 milliards d'euros ont annoncé jeudi qu'ils le feraient par leurs propres moyens.
Les besoins de BPCE, qui regroupe les réseaux Banques Populaires et Caisse d'Epargne, sont évalués à 3,4 milliards d'euros. Ceux de Société Générale se montent à 3,3 milliards d'euros. Le groupe BNP Paribas doit renforcer ses fonds propres de 2,1 milliards. Quant au Crédit Agricole, il n'aurait pas besoin d'augmenter ses capitaux propres, selon les autorités de surveillance.