"Emirates a fait une commande supplémentaire pour 50 Boeing 777-300 ER et une option pour vingt appareils supplémentaires", a annoncé le PDG d'Emirates, cheikh Ahmed Ben Saïd Al-Maktoum, lors d'une conférence de presse.
"Cette commande représente un événement marquant. Il s'agit de la plus importante commande dans l'histoire de Boeing", a affirmé cheikh Ahmed. Il a indiqué que la valeur totale de la commande ferme et des options s'élevait à 26 milliards de dollars.
Cheikh Ahmed a précisé qu'avec cette nouvelle commande, le nombre de Boeing 777 commandés par Emirates s'élevait à présent à 90. En juillet 2010, la compagnie avait annoncé au cours du salon aéronautique de Farnborough, en Grande-Bretagne avoir commandé 30 avions 777-300 à Boeing.
Mille B777 construits
Emirates possède la plus grande flotte de 777 au monde. Le B777 est l'un des avions long-courrier le plus populaire. Le 777-300 est capable de transporter 365 passagers. Le constructeur américain a commencé ce mois-ci la construction de son millième Boeing 777 dont le prix catalogue est d'environ 280 millions de dollars.
Emirates, la plus grande compagnie aérienne du Moyen-Orient et l'un des transporteurs dont la croissance est la plus rapide au monde, possède une flotte de 160 avions et près de 200 appareils figurent dans son carnet de commandes. Son PDG est l'oncle du souverain de Dubaï, cheikh Mohammed ben Rached Al Maktoum.
afp/mre
Eurofighter contre Rafale
Les Emirats Arabes Unis ont mis en compétition le chasseur Eurofighter contre l'avion français Rafale, qui faisait figure de favori pour équiper leur force aérienne, une nouvelle qui a fait l'effet d'un coup de théâtre à l'ouverture dimanche du salon aéronautique de Dubaï.
Abou Dhabi a demandé au Royaume-Uni, qui utilise l'Eurofighter, de l'informer des capacités de ce chasseur et cette réunion d'information s'est tenue le 17 octobre, a déclaré le consortium européen. Les Emirats ont ensuite demandé une offre au constructeur européen et "nous travaillons dur pour présenter une réponse", a ajouté un porte-parole de Eurofighter.
Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, qui avait estimé le 17 octobre que la probabilité que les Emirats achètent le Rafale était "très, très forte", ne s'est pas laissé démonter par la nouvelle qu'il a accueillie comme de bonne guerre, "un froncement de sourcil" de négociateurs.
Abou Dhabi négocie depuis des années de gré à gré, c'est-à-dire sans appel d'offres, avec le groupe français Dassault, qui a déjà équipé une partie de sa force aérienne en Mirage 2000, l'achat de 60 Rafale. Mais en cours de discussion, Abou Dhabi a laissé entendre qu'il pourrait acheter des avions américains, en particulier des F-16/60, dont il possède déjà 60 exemplaires.
Le Rafale, un avion omni-rôle qui équipe l'armée de l'air et la marine française, n'a jamais décroché un contrat à l'exportation et les Emirats Arabes Unis apparaissent comme son marché le plus prometteur.