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Les Bourses entament la semaine en rouge

Les visages de ces traders de la Bourse de New York sont plutôt fermés. [Brendan McDermid]
Les visages de ces traders de la Bourse de New York sont plutôt fermés. - [Brendan McDermid]
Les Bourses européennes et américaine ont lourdement chuté lundi, plombées par la hausse des taux d'intérêt en zone euro, le nouvel avertissement de Moody's sur la France et les craintes d'un blocage politique sur la dette américaine.

En Suisse, la Bourse a clôturé en net repli, dans un climat général de panique. L'indice principal SMI (Swiss Market Index) a cédé 2,45% à 5477,26 points.

A la clôture, Paris a plongé de 3,41%, tandis que Francfort a chuté de 3,35%, Londres de 2,62% et Milan de 4,74%. Au lendemain de la victoire écrasante de la droite aux élections législatives espagnoles, Madrid a terminé elle aussi dans le rouge, en baisse de 3,48%.

Enfin à New York, la Bourse a également fini en forte baisse, démoralisée par l'impasse politique sur la réduction du déficit public aux Etats-Unis: le Dow Jones a perdu 2,10% et le Nasdaq 1,90%.

Les appels à une implication massive de la BCE dans la crise qui secoue de la zone euro se font de plus de plus pressants. Mais l'Allemagne a réitéré lundi son refus catégorique, au nom de l'indépendance de l'institution et de son mandat de préservation de la stabilité des prix.

agences/mej

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Moody's menace Paris

L'agence Moody's a accentué la pression sur la France lundi en lui signifiant les dangers pesant sur sa note triple A, dont la conservation est devenue la priorité du président Nicolas Sarkozy et un enjeu pour l'ensemble de la zone euro.

Moody's avait déjà averti la France le 18 octobre du risque de perdre sa note, la meilleure qui puisse être attribuée par les grandes agences d'évaluation financière.

Lundi, alors que la crise en zone euro ne connaît aucun répit, elle a estimé que la situation de la France continuait de se dégrader.

Elle s'inquiète à la fois des taux de plus en plus élevés auxquels le pays, déjà très endetté, doit emprunter sur les marchés obligataires et de la dégradation de ses perspectives de croissance.

Dans son commentaire, Moody's estime que "les coûts de financement élevés (sur une longue période, ndlr) conjugués à une perspective de croissance qui se détériore, auront des implications de crédit négatives". En clair, cela signifie une baisse potentielle de la note du pays.

Ces commentaires ont poussé à la baisse la Bourse de Paris.